Le Dr Jean François Moreul, élu Président de la Fédération des CPTS (FCPTS), a dénoncé dans le journal LE QUOTIDIEN DU MEDECIN ce mardi 11 février l’enquête de l’UFMLS intitulée CPTS : des investissements en milliards pour qui, pourquoi, pour quels résultats ?
Il qualifie ce rapport, fruit d’un travail de recherche référencé et chiffré de “pamphlet basé sur rien de tangible” dont “les chiffres sont faux’”et “les exemples évoqués sortis de leur contexte”.
Le problème avec les chiffres, c’est qu’ils ne mentent pas et sont vérifiables…
Le Dr Moreul, remettrait-il arbitrairement en cause les sources de notre travail que sont Légifrance, le site Ameli, le rapport « Tour de France des CPTS » et de surcroit la FCPTS dont il vient de prendre la présidence ? Curieux…
Le Dr Moreul appelle aussi à une action salvatrice : “Les CPTS ne doivent pas avoir peur de l’évaluation”. Nous lui proposons donc de montrer l’exemple et l’UFMLS va y apporter sa modeste contribution en évaluant sa propre CPTS, la CPTS des vallées de l’Anjou bleu.
Cette CPTS étant de taille 2, le site AMELI nous donne les montants annuels alloués pour les missions en faveur de l’amélioration de l’accès aux soins, critère socle et objectif premier des CPTS, afin de favoriser l’accès aux médecins traitants et aux soins pour un plus grand nombre de patients.
Ainsi, le volet fixe peut atteindre 70 000 € par an et être majoré selon les résultats.
Or les bilans comptables de ladite CPTS nous dévoilent pour cette mission prioritaire des subventions à hauteur de 32 783€ pour l’année 2023 et 47 804€ pour les 8 premiers mois de 2024.
Quels sont les résultats tangibles de cette mission qui a couté 80 000€ en moins de 2 ans ? Combien de patients ont-ils retrouvé un médecin traitant ?
Nous attendons la transparence sur les chiffres d’activité de cette CPTS afin d’apprécier la pertinence de telles dépenses d’argent public, fruit de nos cotisations sociales.
On ne peut donc mesurer quels sont les avantages de cette CPTS en terme de santé publique, de morbi- mortalité, d’accès et d’offre de soins mais nous pouvons déjà en évaluer le coût.
Le bilan comptable fait état de subventions, dites ACI, versées par la CPAM d’un montant de 232 491€ pour l’année 2023 dont 96 631€ dépensés en salaires et traitement.
Imaginez alors le coût global des 1 000 CPTS qui recouvriraient à terme le territoire national…
Des centaines de millions d’euros par an, plus d’un milliard sur la durée d’une convention mais pour quels résultats ?
L’UFMLS réclame un audit indépendant ou une commission d’enquête au sujet des CPTS.
Car de telles dépenses imposeraient, en absence de bénéfices réels pour les français et notre système de santé, d’y mettre fin.
Et pour patienter, retrouvez notre rapport sur le site UFMLS.
Le groupe de travail CPTS de l’UFMLS