Chers tous,
La loi de Santé sera étudiée à l’Assemblée nationale du 31 mars au 10 avril, soit après le deuxième tour des élections dpartemenales.
La manifestation du 15 mars, si elle a été une réussite, n’a débouché sur aucune avancée politique et la loi de Santé menace toujours, directement, nos exercices et nos patients. Pire, nos professions ont subi une humiliation de plus de la part de notre ministre, avec l’application de la procédure d’urgence en réponse à notre manifestation. Il est temps de passer à la seconde phase.
Ce gouvernement, affaibli par des échecs politiques constants, veut passer en force et imposer une loi de Santé que nous savons dangereuse. Nous ne devons pas les laisser faire !
La loi de Santé n’est pas négociable parce qu’elle s’attaque directement aux valeurs-mêmes de la médecine. Dès l’article 1, elle institue une médecine aux ordres : « La Nation définit sa politique de santé afin de garantir le droit à la protection de la santé de chacun. La politique de santé relève de la responsabilité de l’Etat…..La politique de santé comprend : la prise en charge collective des conséquences financières et sociales de la maladie par le système de protection sociale…..L’organisation de parcours de santé coordonnés ….. sur l’ensemble du territoire. Les organismes gestionnaires des régimes d’assurance maladie … . mettent en œuvre la stratégie nationale de santé ainsi que les plans et programmes de santé, … dans le respect des conventions les liant à l’Etat. Ils poursuivent les objectifs, définis par l’Etat et déclinés par les agences régionales de santé, …..ainsi qu’à la répartition territoriale homogène de cette offre. »
Tout le reste de la loi en découle et il est de notre devoir de nous opposer à l’avilissement de la médecine. La dimension fourre-tout de la loi de Santé ne nous trompera pas, nous n’accepterons pas de voir notre liberté et notre indépendance aliénées, pas plus que nous n’accepterons les atteintes au secret médical. Nous appelons donc les médecins, les soignants et tous les défenseurs de la liberté à venir à l’Assemblée nationale dès le 31 mars et à y rester pour au moins 48h (la semaine va vraisemblablement connaître de profonds boulversements politiques) !
Il est temps de mettre des visages sur les noms des responsables, il est temps d’être au contact de la représentation nationale qui va soutenir ou lutter contre cette loi liberticide !
Jour et nuit nous nous relaierons pour informer la population des dangers de cette loi, pour lui permettre d’accéder au consentement éclairé refusé par le gouvernement !
Jour et nuit nous expliquerons ce qu’est la médecine de France et le modèle sanitaire que veut imposer un gouvernement qui se dit de gauche.
Jour et nuit nous veillerons la médecine de France, ce corps malade, que les fossoyeurs voudraient au petit matin tuer d’un vote !
Jour et nuit nous jouerons notre rôle de gardien du temple et de ciment sociétal !
Jour et nuit nous serons présents et de plus en plus nombreux pour hurler notre colère et montrer que les soignants ne renoncent pas !
Jour et nuit nous serons la voix du réel, la voix de l’humain, la voix de l’expérience face à un gouvernement qui voudrait organiser la médecine sans les médecins.
Jour et nuit nous serons la médecine, à l’extérieur de l’Assemblée, pendant que des délégations seront à l’intérieur, dans les balcons, au contact des députés, afin qu’ils ressentent en permanence notre présence et qu’ils sachent que leurs positions par rapport à la loi, construiront ou déferont leur avenir politique ! Et parce que nous sommes médecins, parce que nous sommes soignants, parce que ce gouvernement a, à plusieurs reprises, de façon cynique, transformé les conséquences de leur politique en cause justifiant leurs méfaits, nous soignerons gracieusement, jour et nuit, tous ceux qui le désirent et notamment les abandonnés de la République.
Jour et nuit nous démontrerons combien la place des médecins, des soignants, est indéfectiblement liée à la solidité d’une société.
Maintenant c’est l’heure, après des mois d’insultes, de mépris, de condescendance, et afin que jamais nous n’ayons comme médecin, mais surtout comme patient, à vivre, une médecine sous la dépendance d’une administration aux ordres, une médecine encadrée par des non-médecins, une médecine automatique et normée, collectivisée, nous allons nous battre.
L’UFML vous appelle à la résistance pour protéger la médecine libre, indépendante et humaine, contre l’obéissance servile à d’autres intérêts que le soin, la marchandisation de la maladie, la financiarisation du soin. Il n’est pas de combat plus honorable et plus juste pour nous médecins, pour nous soignants !
Nous sommes tous enfants d’Hippocrate, nous sommes tous garants de la déontologie et nous n’avons pas vocation à obéir lorsqu’une loi ouvre la porte au renversement des valeurs de la médecine.
Nous n’avons pas vocation à obéir, médecins, soignants ; l’avenir du système sanitaire doit être modelé par l’esprit et les valeurs de la médecine, il n’est d’autre possibilité. Pour avoir en conscience rejeté cela, le gouvernement aura dès le 30 mars rendez-vous avec le peuple des soignants.
Sondage UFML, Loi de santé : Etes-vous prêt pour une grève avec départ d’une semaine à l’étranger ?
ACTION : Liste de garde UFML devant l’assemblée nationale
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