L’UFML-S dénonce avec la plus grande fermeté, l’implantation annoncée de 300 cabines de téléconsultation sur le parvis des gares de différents territoires de France.
Une fois de plus, c’est sous le couvert de la résolution des déserts médicaux que la financiarisation étant ses bras de poulpe…C’est un fait constant : on enveloppe, toujours dans le plus beau des papiers, les forfaits les plus dégueulasses.
Nous rappelons que la mainmise de la financiarisation sur le soin ne vise qu’à développer une médecine low cost très lucrative pour ces entreprises qui n’ont rien de bienfaitrices de l’humanité souffrante.
La société Loxamed qui installe ces cabines à fric est née de la fusion de la société Loxam et de la société Capitello- med dont le dirigeant, Arnault Molinier a pris la présidence.
S’agissant de cette société on apprend que « Les lieux précis d’implantation de ces espaces de télémédecine seront arrêtés en concertation avec les Agences régionales de santé, les ARS, et les collectivités locales. » C’est dit et affirmé les ARS donc l’état participent et avalisent la multiplication des cabinafrics et la construction de la Médecine low cost comme une des réalités de la médecine de demain.
Les ARS donc le ministère de la Santé, donc l’état affichent une volonté de lutte contre la financiarisation de la santé et dans les faits avalisent la favorisation de dirigeants et entreprises amies. Cette réalité, que nous percevons comme une trahison, laissera des traces.
Il ne peut y avoir de bonne Médecine faite de consommation presse-bouton à distance d’un médecin qui ne connaît pas le patient, son histoire et qui va produire un soin en cinq minutes douche comprise entre sandwich et roman de gare…
L’UFML-S l’affirme : seul l’investissement dans la médecine libérale et la construction concrète d’une amélioration de son attractivité permettra la multiplication des installations des médecins sur tout le territoire, avec la possibilité pour chaque Français de bénéficier du meilleur soin
Nous dénonçons la manipulation qui consiste à faire croire que l’on peut faire du bon soin en donnant à des professions non formées à l’art médical la possibilité de pratiquer tout ou partie de la médecine ou en installant des cabines de téléconsultation ou le soin n’est que prétexte à étendre un peu plus la mainmise de la finance sur un secteur où celle-ci n’a pas lieu d’être.
L’UFML-S appelle les médecins à ne pas participer à cette souillure de la médecine et à être acteurs de la résistance face à toutes celles et ceux qui voient en eux des produits de rapports interchangeables et méprisables.
Nous demandons au ministre de la Santé d’écouter les valeurs qui sont les siennes à se lever contre la vente de la médecine et à donner aux médecins sur tout le territoire la possibilité d’exercer sans avoir à céder aux sirènes des marchands du temple.
L’UFML-S rappelle que face à la fragilité organisée de la médecine libérale, elle poursuit son action de Deconventionnement collectif, seule à même de permettre à chaque médecin d’exercer librement, d’organiser et développer son entreprise médicale, seul ou en groupe et de façon indépendante, si le gouvernement et l’assurance maladie ne leur donnent pas la possibilité de faire cela au sein du système conventionnel.