Communiqué de presse
Paris le 22 juillet 2020
Ségur de la Santé : une tentative d’homicide contre la médecine libérale.
Le Ministre Olivier Véran a présenté dernièrement 33 mesures issues du Ségur de la Santé. Celles-ci forment une vision de la médecine hospitalo-centrée, et organisent la mise sous tutelle de l’hôpital et des ARS. Il nous propose une médecine affaiblie et dépouillée de nombre de ses actes par les plateformes commerciales de téléconsultation et les Infirmières en pratiques avancées (IPA) “généralistes”…
Ubérisation de la médecine année zéro …le champagne peut couler à flots chez Qare ou Livi sociétés commerciales de téléconsultation ou chez AXA ou autres groupes assurantiels qui les financent. La téléconsultation leur est offerte sur un plateau et ils n’auront pas à débourser un euro puisque l’acte est remboursé à 100 % par l’assurance maladie.
Attaqué de toutes parts, l’exercice libéral est menacé. Les actes dits « simples » seront absorbés par les plateformes commerciales de téléconsultation. Les IPA «généralistes» réaliseront, là aussi, pour un tarif probablement inférieur, des actes actuellement effectués par les médecins généralistes pour un tarif déjà au plus bas de la moyenne européenne.
Face à cette baisse d’activité libérale, qui pourrait aller jusqu’à 30 % on trouvera des subventions des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), en lien avec l’engagement à réaliser des pratiques et modes d’exercices fléchés sous responsabilité territoriale. Traduction : soyons bien obéissants… .
Les médecins libéraux devront s’engager à répondre au premier recours, mais surtout accepter le développement des nouveaux modes de rémunérations : à l’épisode ou au parcours de soin. Traduction : rémunération proportionnelle à l’obéissance….
Le Médecin « anciennement libéral » sera sous tutelle du Groupement Hospitalier de Territoire qui disposera de l’enveloppe pour le rétribuer en bout de ligne. Il devra se plier à un exercice de “bouche trou” à l’hôpital et à des astreintes en EHPAD publics ( sous contractualisation ?). Les ARS voient leur pouvoir grandir avec une dimension départementale. Au regard du passé, quelle confiance accorder à ce qui est présenté comme un allègement administratif ?
La gouvernance des hôpitaux s’ouvre aux médecins, aux soignants et patients c’est une bonne chose, d’ailleurs demandée par l’UFMLS, mais dans quelle proportion réelle ?
La médecine de ville est dépecée, vendue à la découpe. Ses orientations, ses modes d’installation, d’exercice, de rémunération, de gouvernance se décident sans elle !
L’UFMLS n’accepte pas cela et se place en première opposante d’une réforme qui veut annihiler le mode d’exercice libéral. L’UFMLS appelle les médecins libéraux de France à défendre chaque pan de liberté de leur exercice et à rester maîtres de leur avenir. Liberté et capacité à agir seront au cœur de son programme pour les prochaines élections aux unions régionales des professionnels de santé (URPS) 2021.
Relations presse :
Laurent Payet /Sarah Bonoron / Langage et Projets Conseils
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UFML syndicat : le syndicat de l’union française pour une médecine libre
Tags: Ségur de la santé