Une augmentation de l’évolution de l’ONDAM de 0,2% soit environ 400 millions est elle proportionnelle à l’évolution du déficit de la sécurité sociale ?
La comparaison de l’évolution de l’ONDAM et de celle du déficit de la SS montre qu’à l’évidence, cette proportionnalité n’existe pas.
Si le déficit du régime général a baissé de prés de 24 Milliards entre 2010 et 2018, l’évolution de l’ONDAM n’a pas tenu compte de cette chute historique du déficit entre 2,9 en 2011 et 1,8 en 2016 en baisse continue pour ré augmenter à 2,1 puis 2,3 en 2017 puis 2018 .
Les champs du soin et en particulier les professions du soin ont donc été mis à contribution par une austérité qui s’est maintenue depuis 8 ans.
Les tarifs des actes des médecins en particulier généralistes, ont ainsi été quasi bloqués depuis 2002, instituant une déconnexion avec la réalité des pratiques, rôles, et responsabilités.
La pénurie démographique n’est pas sans lien avec ces blocages tarifaires.
L’amélioration de l’emploi avec 300000 postes créés depuis 2017 a fortement amélioré les comptes de la sécurité sociale.
La baisse continue du déficit et le retour à l’équilibre des comptes doivent en urgence libérer le taux d’évolution de l’ONDAM à des niveaux autres que 0,2%. Priorité doit être mise sur les rémunérations des professions du soin qui ne peuvent être toujours soumises à une austérité alors que la situation économique de la sécurité sociale a profondément changé ces 8 dernières années.
Alors qu’il est vraisemblable que l’État récupère chaque année les excédents de la sécurité sociale pour un fléchage autre que le soin (jusqu’à 24 milliards en 2022)
L’annonce de l’évolution de l’ONDAM de 2,3 à 2,5 soit 400 millions de progression et aucun fléchage pour certaines professions (en particulier la profession infirmière), montre que la LFSS ne tient pas compte de l’urgence à donner de l’air aux professions de sante.