Communiqué de presse UFML du 21 février 2016 :
Suite au courageux rapport de M. Thomas Dietrich, ex secrétaire général de la Conférence Nationale de Santé (voir le rapport ici), l’UFML demande à l’opposition parlementaire la réalisation d’un audit indépendant sur les modes de fonctionnement du ministère de la Santé.
Le rapport précise que le ministère de la Santé :
• impose ses choix et ses orientations à des instances indépendantes et démocratiques, s’oppose à la parution de notes émanant de ces structures ;
• nomme à la tête de structures indépendantes des responsables dont le passé politique est source de conflit d’intérêt majeur ;
• trompe les Français par une fausse démocratie sanitaire et un véritable dirigisme qui s’oppose à tout débat démocratique et indépendant ;
• manipule le débat sur la vaccination par l’installation à sa tête d’hommes ou d’organisations juges et parties du fait de leur lien avec le ministère et de leur rôle de responsables de campagne pro-vaccinales ;
• transforme le débat public en opération de propagande ;
• fait le choix de fragiliser la confiance des Français face à la politique vaccinale du fait de l’absence de débat indépendant ;
• étrangle financièrement les structures démocratiques et indépendantes qui produisent des rapports ou des recommandations contraires aux volontés du ministère ;
• entretient par son intransigeance, au sein de la Direction Générale de la Santé, les tentatives d’intimidation des collaborateurs par leurs supérieurs hiérarchiques à ses ordres ;
• crée des instances de démocratie en santé non représentatives, aux ordres du ministère afin de remplacer les instances indépendantes ;
• finance avec l’argent public des instances aux ordres de sa politique sous le nom d’instances démocratiques et indépendantes ;
• place à la tête de structures, des responsables qui ont précédemment été responsables de leur subventionnement.
L’UFML ne peut s’empêcher de relier les éléments de ce rapport avec ce qu’elle dénonce depuis trois ans : la volonté du ministère de la Santé de supprimer la liberté et l’indépendance des médecins et de rompre avec les valeurs médicales, la loi de Santé foulant aux pieds le secret médical.
L’UFML à la lumière de ce rapport rappelle que :
• le ministère a agi de la même façon en imposant une grande Conférence Nationale de Santé après le vote de la loi de modernisation de la Santé, parlant de volonté démocratique là où il n’y avait que combine et manipulation ;
• la loi de modernisation de la Santé a supprimé toute indépendance à l’assurance maladie, dont la responsabilité est aujourd’hui d’appliquer les décisions de l’Etat, que ce même ministère définit le cadre des négociations conventionnelles ;
• Les négociations conventionnelles participent donc de la même manipulation que celle dénoncée par Thomas Dietrich, le ministère impose à l’assurance maladie et encadre le périmètre conventionnel.
Si les propos tenus dans ce rapport sont vérifiés, la démission de Mme Marisol Touraine doit être immédiate, et la loi de modernisation de la Santé abrogée.