“Le médecin prescripteur, c’est pas lui qui paye”
La réponse de l’UFML-S:
On ne gouverne pas au comptoir du Balto”
Donc la Ministre de la Santé use des mêmes éléments de langage que le premier ministre et déclare : « le médecin prescripteur, ce n’est pas lui qui paye, une entreprise s’en fiche quelque part (…) ce n’est pas elle qui paye » Comprendre : le médecin s’en fiche, c’est pas lui qui paye !!!Cette déclaration est tout aussi blessante à l’égard des médecins que la déclaration d’Edouard Philippe osant la comparaison entre arrêts de travail et congés !
Venant d’un ministre de la santé elle est plus grave encore. Oser suspecter les médecins de dérives car “ils ne payent pas.”c’est remettre en cause le socle même de notre système sanitaire et c’est faire montre d’une défiance totale à l’égard d’une profession dont la ministre a la charge.
Continuons. Dans cette même interview, la ministre ajoute: « Est ce que la Sécu est là pour payer des arrêts de travail qui augmentent de façon incompréhensible ?»
Qui augmentent par rapport à quoi ? serait on tenté de lui demander.
De quelle dérive parle la ministre, qui introduit dès le début du questionnement la possibilité d’un désengagement de la Sécurité sociale ?
Plus loin, la Ministre dit encore: « quand nous contrôlons les arrêts de travail, 15 % sont inappropriés, sont des abus»
De quels abus s’agit il ? Agnès Buzyn parle t’elle des délits statistiques ? Système qui sert à sanctionner les médecins et qui s’étiole dès que ceux-là sont défendus par un avocat ou un syndicat, ne résistant souvent pas à l’examen des dossiers.
Parle t’elle de patients qui abuseraient ?
il y aurait 15% de faux malades ? Allons donc…
Voyons la suite et concentrons nous sur cette autre déclaration :
“Les arrêts maladie augmentent de 4% chaque année depuis plusieurs années..”
Cette réalité dramatique devrait alerter tout gouvernement digne de ce nom : le peuple va mal, le pays va mal… La ministre de la santé devrait être celle qui lance l’alerte… Au lieu de cela…
On désigne des coupables : les médecins, les entreprises et surtout…les patients ! Au lieu de cela, on s’indigne juste du coût ! on culpabilise par un raccourci simplificateur : autant de moins « pour les caisses de l’hôpital …les médicaments innovants…les soins de ville »
A cette prise de position l’UFML-S répond deux choses:
La première : ce sont la précarité, le chômage, la crise économique, qui impactent le financement de l’assurance maladie. Les postes sus énoncés ne devraient pas avoir à souffrir de politiques économiques qui placent la France à la remorque des pays développés.
La deuxième:
Les dépenses dues au soin impactent le soin en un mécanisme pervers inventé en 1996 : l’ONDAM .
ONDAM qui a fragilisé les professions du soin en bloquant leurs rémunérations et en augmentant leur pénibilité… Poussez le raisonnement, Madame la Ministre : fléchez les impôts des professions, des hôpitaux et de toutes les structures du soin qui perçoivent des ressources de la sécurité sociale … Vers … La sécurité sociale….
Absurde ? Pas plus que lier la dépense des arrêts de travail en un manque à gagner pour les hôpitaux, ou soins de ville.
Union Française pour une Médecine Libre – Syndicat, 4 rue Brochant- 75017 Pariswww.ufml-syndicat .org
Contact presse UFML-S : Véronique Molières – 06 82 38 91 32
Dr Jérôme Marty : Président Dr Valérie Briole : Secrétaire générale Dr Lamia Slitine : Trésorière
Dr Paule-Annick Ben Kemoun Dr Jacqueline Goltman Vice présidentes
Dr Franck Chaumeil Dr David Schapiro Vice Présidents
Dr Stéphan Meller : Secrétaire général adjoint
Dr Marie Hélène Bouyer Bonfait : Trésorière adjointe
L’Union Française pour une Médecine Libre (association loi 1901) s’est constituée sous l’impulsion de médecins de terrain, en réponse à la politique de déconstruction de notre système de santé menée par les différents gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans.
L’UFML-Syndicat est son organe dédié à la défense des conditions d’exercice des médecins.
Il ambitionne de devenir le 1er syndicat des médecins libéraux et salariés.
En tant que médecin libéral et chef d’entreprise je m’interroge depuis lontemps sur les abus de prescription d’AT par les généralistes. Nous savons bien que les abus sont extremenent nombreux, que les arrets sont déconnectés de toute réalité économique et humaine, que ces memes généralistes n’emploient personne (au plus un secrétariat déporté), qu’ils abusent de peur pouvoir sans aucun recul avec une formation insuffisante.
Il serait temps de les décharger de ce pouvoir et qu’ils se concentrent sur leur métier qui est de soigner, et d’examiner. Tout arret de plus de 48 heures ne devrait pas etre entre les mains d’un médecin généraliste : cela permetrait à 80 pour cent des patients de guérir et limiterait la pression et donc les abus et les mises en difficulté de nombre de petites entreprises en france. La culture de l’assitanat est largement entretenu par le comportement irresponsable des prescripteurs d’AT, qui sont nombreux.
Depuis trop lontemps la profession abuse et cela doit amener à un changement réel.
La ministre a raison de dénoncer l’irresponsabilité des médecins.
je n’ai pas trouvé de raison valable pour censurer votre commentaire, malgré mon désaccord. je suis aussi médecin employeur et chef d’entreprise . Les AT de mes salariées étaient justifiés j’avoue juste avoir eu un soupçon de jalousie quand ayant eu la même pathologie qu’une de mes secrétaires j’ai continué à consulter quand elle a eu 3 mois d’AT . Comme spé je n’ai pas prescrit plus de 10 AT en 30 ans . Je crois contrairement à vous que les médecins sont très conscients des implications des AT qu’ils prescrivent .On pourrait envisager un contrôle plus serré des AT voire via le médecin conseil . Remettre au travail des salariés malades n’est un bon calcul pour personne .Cet argument de 15% d’AT non justifiés ne repose sur aucune preuve il me fait penser aux 30 % de renoncements aux soins faute de pouvoir avancer 25 € (argument cher à mst pour pousser le TPG en 2012 )
Cher confrère, je suis médecin généraliste exerçant en Gironde, webmaster de ce site et je suis en profond désaccord avec vos propos qui sont anti-confraternels et de plus complètement déconnectés des réalités de terrain.
Les 15% d’arrêts qui seraient injustifiés ne reposent sur aucune étude sérieuse publique et méconnait complètement le fait que la plupart des arrêts prescris se heurtent au refus de certains patients qui ne peuvent subir la perte de revenus qu’ils impliquent. Le premier traitement dans nombre de pathologie est le repos et nous généralistes en sommes parfaitement conscients.
On sent bien de plus dans vos propos une prise de position partisane.
Vous nous avez montré que la liberté d’expression ne veut pas forcément dire respect du code de Déontologie ni vérité. Nous attendons vos chiffres publiés et vérifiés pour étayer vos propos parce qu’ils n’ont pour nous actuellement que peu de crédit.
Dans cette crise sanitaire l’HAD devrait être renforcée et soutenue
Vous avez raison concernant pour les patients potentiellement éligibles à la réa, pas pour l’écrasante majorité des patients qui sont en situation de fin de vie/ polypathologie contre indiquant la ventilation invasive
Quand on sait que ces patients ne peuvent bénéficier au mieux que du masque oxygènotherapie débit moyen dans la majorité des services conventionnels hospitaliers alors que l’optiflow (simple et pas cher) peut être aisément installé à domicile
Saturation hospitalière entretenue et inutile à l’origine des annulations de la chirurgie programmée