L’UFML s’est construite sur la nécessité d’amener au premier plan les valeurs de respect, de reconnaissance, de juste considération, de liberté, d’indépendance, de responsabilité. Nous l’avons fait précisément parce que les syndicats avaient par trop oublié ces valeurs et accepté qu’elles passent au second plan, loin derrière le partenariat, l’accompagnement, la coordination, le rôle et le devoir sociaux.
Nous l’avons fait parce que nous croyons en ces valeurs, parce qu’elles sont LA médecine.
Nous l’avons fait parce que la profession avait besoin d’une organisation qui porte haut ces valeurs, sans intérêt autre que celui de la profession.
J’ai écrit il y a quelques jours un texte, remettant encore une fois en avant (et nous l’avons fait des centaines de fois depuis trois ans à l’UFML) ces valeurs de respect, de reconnaissance et de liberté.
Et aujourd’hui, je reçois par mail la dernière NL de l’UNOF où ces mêmes valeurs sont également exposées (dans le même ordre d’ailleurs :-)) et cela m’évoque plusieurs réflexions :
L’UFML a une vraie influence sur les syndicats qui lui sont le plus opposés et qui courent derrière elle en tentant de reprendre à leur compte ses idées, ses tournures de phrases, ses actions …
L’original est toujours supérieur à la copie, surtout lorsque l’original est sincère et la copie calculatrice…
L’UFML a dès le premier jour, dès sa création en octobre 2012, mis ces valeurs en avant parce qu’elles sont à la base de l’idée même de résistance.
Que penser d’un syndicat qui se réclame de ces valeurs aujourd’hui sans les avoir jamais défendues tout au long de la lutte contre la loi Santé ?
Que penser d’un syndicat à la base de la ROSP et de l’avenant 8, absent de la lutte et des manifestations contre les réseaux de soin (PPL 296 Leroux), qui aujourd’hui s’agite derrière ces valeurs ?
J’ai assisté à la conférence de presse transsyndicale il y a un mois, j’ai pu voir Jean-Paul Ortiz et Claude Leicher parler de la moyenne tarifaire européenne…
Que de cris d’orfraies poussaient-ils en nous entendant nous opposer il y a quelques mois, fidèles à notre engagement du premier jour, quand alors qu’ils ne parlaient que d’une augmentation de 2 euros : nous étions “populistes” ” poujadistes” ” ultralibéraux” ” extrémistes” …j’en passe et des plus ridicules …
J’ai pu parler en tête à tête avec Jean-Paul Ortiz, et l’entendre me dire : “la désobéissance civile c’est moi” « j’ai inventé l’opposition à la loi » …
Petit rappel du passé pour toi, lecteur.
La CSMF comme MGF ne voulaient pas du retrait de la loi, elles voulaient l’aménager.
La CSMF un an avant les URPS pensait le TPG aménageable et acceptable.
La CSMF n’a jamais, hormis juste avant les élections aux URPS, parlé de l’article 1, esprit de la loi et base même du NO NEGO…
La CSMF et MGF avaient interdit que l’UFML manifeste avec des tee-shirts NO NEGO le 15 mars 2015. Si si lecteur, je t’assure, ils osent tout !
Les 2 centrales avaient opté pour une manifestation en 2 parties. Ceux qui voulaient aménager la loi devant, ceux qui portaient le retrait, donc le concept NO NEGO, derrière….
On sait ce qu’il advint … Quelques mois plus tard, tout le monde portait de façon plus ou moins sincère le retrait de la loi…
Mais revenons sur l’aversion pour le NO NEGO ; elle est intéressante et consubstantielle des problèmes que nous connaissons et du bilan que nous subissons.
Lorsque l’UFML a inventé le NO NEGO, elle a expliqué que l’on ne négociait pas la liberté et que l’on ne marchandait pas l’indépendance…. (L’opposition n’a pas compris ou a fait mine de ne pas comprendre et n’a pas porté en avant la lutte contre l’article 1…L’agitation de J Leonetti face aux décrets sur les GHT est à ce titre, pathétique).
Les syndicats traditionnellement négociateurs et pourquoi ne pas l’écrire, intéressés financièrement aux signatures conventionnelles, ont vécu immédiatement ce NO NEGO comme une insulte. Comme un poujadisme puant.
Et tu comprends là, lecteur, que si le NO NEGO de l’UFML était par essence l’emblème de la défense totale et absolue de la liberté et de l’indépendance des médecins pour elle inaliénable, l’opposition viscérale au NO NEGO des structures syndicales démontrait plus que tout autre acte, leur opposition à la lutte totale pour la liberté, et leur aveu implacable de leur acceptation de la négociation de la liberté et de l’indépendance de la profession…
Lorsque je vois la NL de l’UNOF, je suis pleinement satisfait des lignes que nous avons fait bouger, heureux que ces valeurs reprennent leur place.
Je suis aussi extrêmement méfiant et j’alerte une fois de plus. Ces valeurs ne sont en rien des outils de communication, elles sont notre socle, elles sont notre passé, elles doivent être notre présent, elles devront construire notre avenir. Ceux qui les portent doivent en être dignes et en capacité de montrer que leurs choix ont toujours été tournés d’abord vers elles ou bien nous sommes encore une fois dans la communication, dans le paraître et le mensonge à la profession. m
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