Il faut arrêter les visites à 35 euros
La visite à domicile ou en institution, comme la consultation, est sous tarifée en France. Le temps d’une visite, en particulier en ville, est de minimum trois quarts d’heure, (le temps moyen d’une consultation est évalué à 15 à 20 mn) soit 3 x 25 €. L’UFML-S rappelle que 25 € est le tarif de consultation le plus bas d’Europe (seule Malte a un tarif de consultation inférieur à la France).
Le tarif de la visite ramené au taux horaire devrait donc être au minimum de 75 €. Il est actuellement inférieur à la moitié de celui-ci.
Après des années de blocage tarifaire, le tarif de la visite est donc inférieur à la moitié de celui de la consultation. Dans certaines grandes villes, le médecin paye souvent de sa poche pour effectuer cet acte. Certaines municipalités ne reconnaissent même pas le caducée comme prioritaire au stationnement.
La décision de sous évaluer ce pilier de la pratique de la médecine libérale modèle les pratiques. La visite est un acte indispensable. Elle signe, plus que tout autre acte, la confiance du patient en son médecin (je vous fais entrer dans mon intimité). Elle lui permet d’apprécier l’environnement de vie du patient, de mieux le connaitre sur le plan sanitaire mais aussi social, familial etc. Malheureusement, cet acte est moins pratiqué car, n’en déplaise au ministère de la Santé et à l’assurance maladie, les médecins ne sont pas des moines soldats.
Nous allons donc appeler la profession à stopper les visites à domicile et en institution jusqu’à l’obtention d’un tarif décent.
Les modalités d’action suivent.
UFML-S
Et par delà la visite à domicile, si on évoquait le prix de l’indemnité kilométrique, concernant surtout les médecins ruraux. Le tarif actuel doit remonter environ à 1995 voire 1990, avant 2000 en tous cas. A croire que le prix des véhicules, des pneus et du carburant n’a pas changé depuis 20 ou 30 ans…