Je n’ai rien à dire aux candidats à la présidentielle mais voici ce que j’aimerais qu’ils expriment spontanément aux soignants de France et aux malades qui sont soignés par eux avec de plus en plus de difficultés et de moins en moins de moyens:
Françaises, Français,
En tant que candidat à l’élection présidentielle 2017, j’aimerais vous exprimer ma conviction que le domaine de la santé ne saurait en aucun cas être délégué à quiconque d’autre que les soignants.
En tant que président, je peux vous certifier que je me porterai garant de la bonne santé de notre système de soins et du maintien aux Françaises et aux Français de son efficacité dans le respect du travail et du dévouement de ceux qui prennent soin d’eux et qui ne peuvent pas faire leur travail sans sérénité et sans indépendance. L’engagement que je prends envers vous est de continuer à faire rayonner la renommée de la médecine française et de sa recherche scientifique, d’aider les soignants de France à dispenser les soins d’excellence qu’ils vous prodiguent chaque jour, de valoriser leur soins consciencieux, d’éviter leur surmenage, de permettre à chaque Français de pouvoir accéder à leurs consultations dans des délais raisonnables, de les délivrer des tâches administratives qui ne sont pas leur mission, de garantir l’indépendance de vos médecins, de préserver leur sérénité, de faire confiance à leur déontologie, de favoriser par l’incitation et la confiance l’installation des jeunes médecins à la relève des plus anciens, d’augmenter ainsi le nombre de soignants sur tout le territoire.
Je souhaite redonner aux soignants le temps de soigner et rendre, pour toute décision concernant l’exercice de la médecine et l’intérêt médical du patient, le pouvoir médical supérieur à tout intérêt marchand ou comptable. J’ordonnerai à l’assurance maladie de rétablir un climat partenarial avec les professionnels de santé, dans l’intérêt des patients et des assurés, de renoncer à la coercition et aux poursuites comptables des médecins pour délit statistique de prescription, de respecter la mission médicale indépendante du soignant et d’assurer seule sa pleine responsabilité administrative de prise en charge assurantielle de remboursement ou de non remboursement auprès de ses assurés. Pour préserver les valeurs éthiques et solidaires de notre sécurité Sociale, je veillerai à établir un contrat transparent de prise en charge des soins entre l’assuré social cotisant et l’assureur (sécurité sociale, mutuelles et assurances privées) responsable de la redistribution juste et solidaire des cotisations, à faire respecter les droits et les devoirs de chaque patient envers l’assureur, les soignants et les autres cotisants français. Je garderai pour quiconque le droit d’être soigné quelle que soit sa situation sociale ou professionnelle, pareillement pour les réfugiés malades en exil sur notre territoire.
Je reconnais la valeur indispensable d’un équilibre entre le public et le privé, entre le libéral et l’hospitalier, chacun devant continuer à avoir les moyens d’assumer les missions qui lui sont dévolues : le premier recours en soin de ville tout venant pour le libéral, l’authentique urgence et l’hyperspécialisation technique pour l’hospitalier. Je renonce à la volonté politique qui, durant ces deux dernières décennies, a marché à pas feutrés vers l’étatisation de notre système de soins, la paupérisation et l’assujettissement des libéraux, la mise progressive sous tutelles des soignants, la généralisation du tiers-payant, outil des soins en réseau, la perte du libre choix des soignés. Je reconnais l’erreur de ces volontés politiques idéologiques ou comptables, qui a abouti à la dégringolade de la France de la première à la vingt-quatrième place dans le classement mondial des systèmes de santé. Je dénonce l’objectif de faire du système de santé français un système de soins entièrement administré et étatisé, à l’image de certains pays voisins qui en reviennent aujourd’hui et qui connaissent des médecines à plusieurs vitesses. Je m’engage à ce que la France garde sa médecine de pointe tournée solidairement vers qui nécessite ses services, qu’elle retrouve des soignants heureux de vivre sereinement leur mission de soin, des patients satisfaits de leurs soignants et respectueux de leur dévouement, des assureurs et des financeurs responsables d’un service juste et équilibré envers leurs cotisants. Je m’engage à nommer un ministre de la Santé qui soit médecin de terrain et qui s’entoure de conseillers professionnels du soin issus des territoires. Je m’engage à laisser au Ministère de la santé le pouvoir entier de redéfinir une démocratie sanitaire basée sur la déontologie médicale au service du patient, sur la juste redistribution des ressources et sur un partenariat multi-catégoriel : soignants, soignés, assureurs, chercheurs, industriels, pharmaciens… Je m’engage à laisser carte blanche à mon Ministre de la santé pour préserver l’indépendance de la décision médicale, son éthique, son humanité et sa compétence, dans une pratique à la française, en colloque singulier au service indépendant du patient, tout en lui permettant d’étudier l’évolution de la médecine technique et connectée dans le respect des valeurs déontologiques telle que le secret médical.
J’espère ainsi avoir compris ce qu’attendent les soignants de France d’un président au service du citoyen en matière de santé.
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