Chers Collègues,
L’UFMLS a marqué les élections des URPS en devenant un syndicat représentatif des médecins généralistes et spécialistes après moins de 4 ans d’existence. Elle a pris la présidence, très symbolique, de la région Île-de-France. Elle participe aux négociations conventionnelles et y imprime déjà sa marque par l’intermédiaire de son président, le Docteur Jérôme Marty.
L’UFML-S représente la 2ème formation syndicale pluricatégorielle, ce qui lui permet, par exemple, de siéger avec un nombre maximal de représentants, à la commission de hiérarchisation des actes.
Sa branche UFMLS X-Ray représente les radiologues au sein de l’UFMLS.
L’UFMLS X-Ray considère comme une ligne rouge infranchissable pour toute négociation, l’article 99 qui bafoue la notion-même de convention. Il ne s’agit rien moins que d’une dictature par « décret », qui est en train d’être réitérée aux dépens des urgentistes, leur imposant, sans passer par la négociation conventionnelle, une tarification au forfait qui impactera toute la chaine des SAU, y compris la radiologie.
Comme nous l’avions dénoncé, l’article 99 a ouvert la voie et convaincu les « décideurs » qu’ils pouvaient une fois pour toutes décider sans nous.
Ayant pris soin de diviser les anciens syndicats pour mieux régner, ils avaient neutralisé toute réaction syndicale, celle-ci s’était résumée par la bouche de certains à cette sentence : « on a déjà signé donc c’est difficile de revenir en arrière »…
Comme condition préalable à toute discussion concernant une nouvelle convention, l’UFMLS demande au ministère le retrait de l’article 99 qui met à mal la confiance entre l’État et la profession.
Tirons les leçons de l’histoire récente. Pendant 10 ans, l’État a laminé la biologie, spécialité médicale qu’il ne voyait que comme « génératrice de dépenses ». En lui imposant aveuglément une réduction drastique des cotations, économiquement insupportable pour la profession, l’État a contraint cette dernière à se vendre aux fonds d’investissement. L’État constate aujourd’hui qu’il a enfanté d’un monstre piloté par les seuls financiers qui, notamment à travers l’explosion des tests que la crise sanitaire actuelle a imposés, ont pu largement récompenser leurs actionnaires avec l’argent de l’Assurance Maladie.
L’UFMLS refuse que la radiologie suive la même pente. La radiologie possède encore une partie de son parc de machines, avec des radiologues indépendants et une société savante influente. Pendant la crise sanitaire, les radiologues ont montré leur capacité à réguler sur des bases scientifiques la demande massive d’examens en lien avec l’épidémie malgré la pression de certains qui voulaient faire du scanner un outil de dépistage systématique. Les radiologues, en l’occurrence, n’avaient aucun actionnaire à récompenser. Que l’État apprenne de ses erreurs !
On ne discute valorisation et pertinence des actes qu’avec les représentants médicaux de la profession en se gardant bien de les menacer de sanctions comme par le passé. Les efforts de la profession doivent être valorisés. Quant à la pertinence des actes, elle ne peut relever d’une négociation souterraine avec des administrations qui n’ont aucune compétence scientifique pour en juger ni avec des fonds d’investissement dont la compétence, on l’a vu plus haut, se situe ailleurs…
Vous saurez que l’UFMLS n’acceptera pas l’argent conventionnel promis par la tutelle à la signature. Nous avons toujours considéré l’argent conventionnel comme une forme de corruption.
Cela ne veut pas dire que les avenants conventionnels ne seront pas signés par d’autres. En effet, certains syndicats, s’ils représentent 30% des voix, peuvent signer seuls, sans que nous ne puissions rien faire d’autre que lutter et vous le faire savoir. La nouveauté est que nous serons là, face aux tutelles et face aux syndicats qui ont jadis trahi votre confiance. Nous ferons œuvre de persuasion mais nous avons besoin de votre aide pour que plus jamais « 30% » ne décident pour 100%…
L’UFMLS X-RAY tient à remercier tous les radiologues qui lui ont apporté leur soutien massif.
Continuez à nous soutenir en adhérant massivement à l’UFMLS qui, jalouse de son indépendance, n’entend fonctionner que par vos cotisations
Rien n’est fini, tout commence.
Dr Henri Guerini