L’UFML est fière d’avoir proposé en premier l’idée du moratoire et se réjouit que tout le monde la reprenne
Message de la part de Pascal Roché
Bonjour à toutes et à tous,
Demain, 13 novembre, l’ensemble des syndicats de médecins libéraux et des coordinations médicales et para médicales, lancent un mouvement « Black Friday », en protestation contre le projet de loi de santé qui sera examiné dans les quinze jours qui viennent à l’Assemblée Nationale, avant son retour au Sénat -peut-être début décembre- puis un vote final avec un dernier mot laissé à l’Assemblée.
Je veux vous dire, à vous toutes et tous, médecins avec lesquels nous travaillons, que Ramsay Générale de Santé, comme l’ensemble de l’hospitalisation privée, s’associe à ce mouvement et que nous sommes solidaires avec les revendications vis-à-vis de ce projet de loi de santé.
Nous restons en effet très soucieux d’un certain nombre de dispositions prévues dans ce projet, qui, si elles sont votées ainsi, vont vraiment mettre à mal la médecine libérale et l’hospitalisation privée, dont les destins sont totalement liés.
Pour ce qui est de l’hospitalisation privée, depuis quelques mois, entre la baisse tarifaire, l’annulation du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) et du pacte de responsabilité, la réforme en cours du financement des Etablissements de Soins de Suite et de Réadaptation, le concept même de « Bénéfice Raisonnable » écrit dans la loi … s’accumulent des faits qui fragilisent notre modèle médical et économique et nous obligera, ensemble, à mettre en place une stratégie pour nous adapter à ce contexte qui est injuste, inéquitable, et avec un manque de transparence que nous regrettons vivement. Et ceci alors que nous sommes des gestionnaires responsables des deniers publics, que nous coûtons moins cher à la collectivité et que nous sommes fiers de l’innovation médicale et de la qualité des soins que, ensemble, gestionnaires et médecins, nous produisons.
Comme vous le savez, inlassablement, chaque semaine, je rencontre des membres du Gouvernement, des Députés, Sénateurs, des décideurs institutionnels, afin d’expliquer notre rôle, ce que nous représentons, ce que nous faisons, afin de défendre notre modèle au service du million et demi de patients que nous soignons dans nos 115 Etablissements. Je continuerai, inlassablement, à œuvrer en ce sens.
Que demandons-nous sur ce projet de loi de santé ? Tout simplement, et tout logiquement, un moratoire sur l’examen de cette loi jusqu’à la conférence nationale de santé, en février 2016.
En effet, le Premier Ministre a annoncé cette conférence nationale, prévue le 11 février : pourquoi alors débattre en février de sujets qui font l’objet d’un vote législatif avant ? Puisque l’enjeu sera, lors de cette conférence, de réfléchir à l’avenir de la santé en France, il faut se donner du temps et écouter ce que nous, professionnels du soin, avons à dire sur l’organisation du système sanitaire.
Nous jouons aujourd’hui ensemble un rôle central dans l’organisation des soins en France. Nous montrons en permanence notre capacité à nous adapter dans l’intérêt des patients et de l’efficacité médico-économique, notre leadership en ambulatoire en est une formidable illustration.
Nous pouvons comprendre que des adaptations sont nécessaires dans l’intérêt du système de soins en France. Mais la réforme doit se faire avec nous, pas contre nous, afin que le débat permette de donner toute sa place à la médecine libérale ainsi qu’à l’hospitalisation privée.
Notre mobilisation reste totale et j’espère pouvoir partager avec vous dans les mois qui viennent, au sein de nos établissements, notre stratégie afin de faire prévaloir notre rôle essentiel dans le système de santé national.
Cordialement,
Pascal Roché
Directeur Général.
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