Communiqué de presse
Paris, le 31 janvier 2021
Menaces de mort envers des médecins :
l’UFMLS en appelle au gouvernement et à l’Ordre des Médecins.
Depuis plusieurs mois des médecins sont la cible d’insultes, de diffamations et de menaces en lien avec la crise de la Covid19. Ces atteintes à la loi sont particulièrement fortes sur les réseaux sociaux : Twitter, Messenger et Facebook. Pas un jour, pas une heure sans que des médecins soient victimes de violences verbales souvent organisées.
La crise de la Covid-19 a provoqué, depuis un an, de nombreux drames sanitaires, sociaux, économiques et sociétaux. Nombreux sont ceux qui ont été frappés par la crise, nombreux sont ceux qui sont directement menacés par sa poursuite et sont ainsi fragilisés.
De ces drames, de cette incertitude, de cette peur face à l’avenir, et de l’incapacité à décider de celui-ci nait la colère, instrumentalisée par certains.
L’UFMLS a ainsi pu constater que certains comptes de personnalités construisent de véritables réquisitoires contre des médecins, sans autre but que d’alimenter la haine et de provoquer la violence. Certains de ces comptes sont malheureusement ceux de personnalités du secteur de la santé…
Des structures politiques classées à l’extrême droite, des publications présentées comme organe de presse, ciblent des médecins, écrivent des articles diffamatoires à leur égard et les livrent ainsi que leur famille à la vindicte et au risque.
Depuis quelques semaines, avec la campagne de vaccination, les menaces connaissent une accélération et se font plus précises.
Photos sans équivoque (cordes de pendu dessinées sur le lieu d’exercice), appel à faire taire les médecins, à livrer leurs adresses et numéros de téléphone, usage de qualificatifs tels que collabos avec rappel historique d’exécutions, références aux décapitations sous la Révolution Française, promesses de «balles dans la tête», de «vengeance populaire», lettres anonymes, coup de téléphone, affiches ou inscriptions sur les lieux d’exercices, etc. …
L’UFMLS a rendu ces menaces publiques depuis quelques semaines et a appelé les médecins qui en sont les victimes à systématiquement :
– Déposer plainte auprès de la police ou de la gendarmerie
– Faire une déclaration à l’ordre
– Effectuer un signalement sur la plateforme Pharos
– Se rapprocher de leur ou d’un syndicat de médecin
Des plaintes ont été déposées. La presse nationale et régionale a parlé de ces violences. Pourtant à ce jour, il n’y a eu aucune réaction officielle du gouvernement ou du Conseil National de l’Ordre des Médecins. Il n’est pourtant pas de plus grande menace que des menaces de mort et jamais nous n’aurions pensé vivre ce que nous vivons : des appels à la violence contre des blouses blanches.
Face à la gravité des faits, l’UFMLS demande au Premier ministre Mr Jean Castex, au ministre de la Santé Mr Olivier Veran, au ministre de l’Intérieur Mr Darmanin, au ministre de la Justice Maitre Éric Dupond-Moretti et au Président du Conseil National de l’Ordre le Dr Patrick Bouet de réagir officiellement par la condamnation publique de ces pratiques et de ceux qui s’en rendent
coupables et par l’expression de la plus grande sévérité de la France face à ces menaces.
Le silence assourdissant des représentants de l’état et de l’Ordre des médecins n’a que trop duré, un drame sera-t-il nécessaire pour que ceux-là s’expriment ?
L’UFMLS le rappelle : face aux insultes, aux agressions et aux menaces, ce silence engage leur responsabilité.
Relations presse :
Laurent Payet /Sarah Bonoron / Langage et Projets Conseils
laurent@lp-conseils.com / sarah@lp-conseils.com/ 01 53 26 42 10 / 06 89 95 48 87
UFML syndicat : le syndicat de l’union française pour une médecine libre
Depuis des années le CDOM du département (dont je suis le président) se porte partie civile lorsque des confrères portent plaintes pour agression. Cela fait déjà plusieurs années et avec des contacts directs avec les procureurs, nos plaintes sont jugées recevables. Nous recevons, contactons tous les médecins en situation d’agression. J’ai moi-même été agressé en 1998 et défendu par l’Ordre , je m’y suis investi depuis.
De la même façon, j’ai reçu des menaces habituelles en ces périodes de crise, auxquelles je n’ai pas répondu comme président.
Par contre j’ai répondu aux médecins menacés que s’ils portaient plainte nous nous associerons. Je leur ai adressé des courriers pour les défendre et je les ai invité à utiliser ce courrier pour se défendre auprès des familles menaçantes.
J’ai contacté le procureur qui m’a confirmé la possibilité de faire appel aux forces de l’Ordre en cas de menaces physiques et j’ai répondu aux familles menaçantes en cas de vaccination en EHPAD que je porterai plainte.
Il faudrait éviter de généraliser.
merci de votre intervention que je relayerai auprès du Dr Marty
je me suis permis de modifier la typographie de votre commentaire avant de le publier
https://www.pratique.fr/actu/pourquoi-majuscules-texte-ecrit-donnent-impression-entendre-crier-97508.html