“La médecine de ville est un acteur majeur du système de santé et il faut faire en sorte que son activité soit régulée dès lors que pour l’essentiel elle est financée par les cotisations obligatoires et les contributions publiques”
Cette déclaration de Pierre Moscovici président de la Cour des Comptes, en introduction de son dernier rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale, montre tous les dangers qu’il y aurait à avoir une médecine libérale financée en majorité au forfait ou en tiers payant…
L’UFML SYNDICAT rappelle aux sages isolés de la rue Cambon, que la médecine n’est pas financée par les cotisations obligatoires et les contributions publiques, la médecine de ville est rémunérée à l’acte par les patients qu’elle soigne, patients qui sont ensuite remboursés pour partie ou en totalité par les assurances auxquelles ils cotisent.
La Cour des comptes explique que les postes de dépenses qui relèvent du champs conventionnel (les honoraires médicaux, dentaires, paramédicaux et les dépenses de laboratoires représentent “un peu plus de la moitié de la progression du poste de dépense des prestations de soin de ville”.
L’UFML SYNDICAT tient à faire remarquer aux protégés qui paradent en manteau d’Hermine, que les soignants libéraux n’inventent pas les malades, pas plus qu’ils ne les créent. Sans doute de leur monde feutré ne perçoivent-ils pas la demande de soin des français, pour eux, il n’est qu’une vérité : la maladie ça coute ! Donc si les dépenses de soin augmentent, il faut diminuer les tarifs des soignants !
L’UFML SYNDICAT ose quelques questions simples ” Quel est le salaire et les avantages d’un magistrat de la Cour des comptes ? Quelle est la progression de ce salaire depuis 20 ans ? S’il ne fait aucun doute que tout soignant rapporte plus à la nation qu’il ne coûte, quel est le coût annuel de la Cour des Comptes et quel est le retour sur investissement pour la nation ?
La Cour des Comptes considère que le paiement à l’acte représente encore une part trop importante de la rémunération. Elle ajoute qu’il augmente le risque de dérives inflationnistes des dépenses peu propice au déploiement de la prévention.
L’UFML SYNDICAT note le “encore” qui signe l’existence d’une volonté politique de le réduire régulièrement, et note que les précieux de la rue Cambon parlent de “risque” inflationniste, reconnaissant que leur logorrhée n’est que l’expression d’un fantasme, fantasme construit sur le même sable que l’affirmation d’un paiement à l’acte peu propice au déploiement de la prévention… là encore l’UFML SYNDICAT y voit une affirmation claire, dans ce pays feutré et douillé entre moulures et moquette épaisse, les difficultés d’accès aux soins n’existent pas et si un médecin isolé trime jusqu’à l’épuisement pour essayer de répondre à la demande de soin, il faut moins le rémunérer, le paiement à l’acte ne permet pas cela…mais la Cour a une solution …, le forfait lui (salarier les médecins reviendrait bien trop cher et leur productivité tomberait), quel magnifique outil, ventilable à souhait le permettrait…
Pour favoriser cette montée en puissance des forfaits, la Cour défend l’accord interprofessionnel pour fixer des mesures communes dans les conventions professionnelles et…l’entrée dans les discussions conventionnelles des fédérations des structures d’exercices coordonnés…
L’UFML SYNDICAT alerte depuis longtemps sur le déni démocratique de ces fédérations qui n’ont aucune qualité pour représenter la profession, et dénonce la volonté avouée de mettre à bas le paritarisme par l’imposition de fédérations autoproclamées, qui deviendraient alors les idiots utiles de celles et ceux qui veulent détruire le modèle libéral de l’exercice.
La Cour écrit plus loin dans son rapport “il pourrait en particulier être intéressant, dans le cadre des négociations de la prochaine convention médicale, d’offrir aux praticiens qui le souhaitent la possibilité d’opter pour une rémunération avec une composante forfaitaire plus marquée sous réserve qu’ils s’inscrivent dans un exercice coordonné”.
CQFD souvenez-vous, “le paiement à l’acte est à risque inflationniste” sous-entendu “on n’a pas la main dessus”, on le remplace par plus de forfait, la demande et le coût des soins augmentent (ils augmenteront toujours), on joue sur le forfait, le couillon de médecin sera notre variable d’ajustement…
On renforce l’exercice coordonné, on impose les fédérations à cet exercice au sein des négociations, et on renverse les syndicats qui défendent le paiement à l’acte…
L’UFML SYNDICAT rappelle que les “libéraux de santé”, ce regroupement de syndicats au stylo compulsif, annoncent ce jour leur volonté de développer des parcours patients où les soignants seraient payés …au forfait…avec des amis comme ceux-là, l’exercice libéral n’a pas besoin d’ennemis…
Pour finir en beauté la Cour des comptes demande que les ministres prennent davantage la main dans ces relations conventionnelles avec une systématisation de l’élaboration de lettre ministérielles d’orientation au directeur de la CNAM et un renforcement du pouvoir de régulation des ministres :
“La possibilité pour le ministre d’écarter des dispositions conventionnelles sur des motifs financiers et de baisser unilatéralement les tarifs pourrait être étudié au travers de l’extension de l’art 99 de la LFSS de 2017”.
Pour la Cour l’assurance maladie est aux ordres et le médecin est une variable d’ajustement qui n’a pas mot à dire….
Leur monde est fantasmé, nous allons les ramener au réel…
Docteur Jérôme Marty,
Président de l’UFML SYNDICAT
On pourrait tout simplement répondre qu’en effet si l’on fait trop d’acte, arrêtons les snp puisque nous exagerons,et sous entendu nous consultons inutilement pour arrondir notre salaire…
Limiter nos actes cela voudrait dire rentrer chez soi plus tôt, ne plus faire de garde,..quel bonheur..mais quel malheur pour les patients et nos urgences qui considèrent que l’on en fait jamais assez..
N’y a t il pas de nombreuses contradictions dans ces propos !
en effet: le principe de l’injonction paradoxale est de rendre fou l’interlocuteur.
Avant c était il y a trop de médecins !!!
Maintenant on est trop payé et il n y a pas assez de médecins…..
Quel monde de fou on est gouvernés par des cerveaux gros comme un petit pois.
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P
l’argent est le nerf de la guerre!
La peur du GVt c’est que la bourse chute
SI TOUS LES PROFESSIONNELS SE DÉSABONNENT BRUTALEMENT A DOCTOLIB, la bourse va faire un petit plongeon!.
Rien de plus simple a faire pour nous !
on a tjs travaillé sans !
enfin avant le Covid !