Voici un mot que j’avais écrit à Laurent Saura, membre de l’UFML, en vue d’une réunion à Bordeaux début 2013 !!! Tout est là, point malus de la ROSP et assujettissement. J’ai traduit cela depuis bien des fois sur tous supports. Les syndicats ne peuvent pas dire que nous ne les avions pas prévenus ! Aujourd’hui, on ne peut qu’être en colère devant tant de retard à réagir et on ne peut que se poser la question de l’abandon des négociations conventionnelles.
“Il faut demander aux MG si ils sont contents de leurs situation, comment ils perçoivent l’avenir, si ils se sentent bien défendus, si ils ont l’impression qu’en 20 ans les choses se sont améliorées ou dégradées, si ils exercent plus librement ou non, si la pression de la Caisse et des ARS est pour eux une bonne chose ou non”.
Leur parler de la course folle à la qualité et aux normes qui va les impacter de plein fouet dans la gestion de leur cabinet (architecturale, normes handicapé, hygiène etc) comme dans leur exercice : prescriptions de traitements, examens complémentaires, bien leur montrer le piège du P4P où, sous couvert de rémunération attrape-gogo simple, la première année ils construisent leur propre piège avec une surveillance de plus en plus importante de la caisse. D’abord des critères déclaratifs, puis des critères déclaratifs surveillés et vérifiés puis des critères déclaratifs surveillés et vérifiés avec pénalités, puis des critères vérifiés avec pénalités si non remplis… Insister sur un exercice demain où l’encadrement sera le maître mot.
Veulent-ils de cela au sein d’une médecine à 23 euros ?…
Bien sûr leur parler des réseaux de soins et de la façon dont ils sont concernés.
Enfin revenir sur la nécessaire union.
Pourquoi l’avenant 8 les touche ? : impact sur l’exercice des chirurgiens et des spécialités à risque qui induit impact sur l’hôpital qui induit impact sur leurs exercices. Nécessaire union également au regard de ce qui se passe pour les radiologues et les biologistes avec baisse des tarifs depuis 3 ans, impact sur les laboratoires et les cabinets de radiologie indépendants et donc impact sur leurs exercices de MG…
Insister sur l’achat du système de soin par les groupes et les mutuelles avec une disparition de l’indépendant, de l’indépendance.
Enfin mettre en avant : UNION LIBERTE INDEPENDANCE RESISTANCE.
Leur montrer pourquoi l’UFML est la seule aujourd’hui à prôner cette Union, à oser dire qu’ils valent largement leurs confrères européens et donc relèvent d’un S1 très largement revalorisé, seule solution pour s’en sortir, et d’un accès aux HC pour tous. Rappeler que des solutions sont possibles, qu’il s’agisse de paiement à l’acte ou à l’heure, qu’il faut un jeu transparent des mutuelles avec plus de financement de la santé et moins de financement publicitaire, qu’il est temps que les médecins se réveillent et qu’il est temps qu’ils soient rémunérés pour ce qu’ils font et pour CHAQUE responsabilité engagée : un conseil téléphonique: une RESPONSABILITE, trois motifs de consultations : 3 RESPONSABILITES, une discussion avec un spécialiste au sujet d’un patient : 1 RESPONSABILITE, Un courrier sur un patient : Une RESPONSABILITE. J’en passe et des meilleures.
Voilà, le sujet est vaste et ne comprend aucun risque. Depuis trente ans les syndicats ont géré la mort lente de la profession : rappeler qu’il faut un changement de paradigme, un syndicat fort unique représentant la majorité des médecins avec des règles démocratiques strictes et un mandat de bureau unique et triennal. Rappeler que l’UFML est ce qu’ils en feront et qu’au regard des événements passés des trente dernières années, nous sommes certainement leur seule chance !”
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