Annonce de Madame la ministre de la Santé Agnès Buzyn au Congrès de la médecine générale : l’exercice en équipe de soins coordonnée comme mode dominant pour 2022.
La Ministre a également déclaré ” je ne pourrai pas seule, sans vous, résoudre la crise des urgences”
Agnès Buzyn avait lancé avant ce congrès, une réforme globale du système de santé pilotée par un groupe abracadabrantesque de personnalités administratives (ARS, DREES, directeur de la Monnaie de Paris !, CNAM …).
STOP !
Nous n’avons pas à accepter que l’avenir et les orientations de nos professions nous soient volés !
Je ne suis qu’un médecin généraliste, représentant de nombre de mes confrères et je le dis ici, la ministre n’a pas à imposer sans ou en un simulacre de concertation, l’orientation de nos professions.
Faut-il rappeler que ce mode de gouvernance paternaliste qui considère les médecins comme des faire-valoir, qui écarte en se pinçant le nez, la médecine libérale de tous les postes décisionnels, est en échec depuis trente ans et est à la base même de l’effondrement de notre système sanitaire constaté chaque jour par les Français?.
Nous appeler à l’aide face à la crise des urgences est manipulatoire ! Si il y a une crise profonde des urgences, c’est parce qu’il y a une crise plus profonde encore de la médecine libérale conséquence de politiques sanitaires qui depuis trente ans sabotent son exercice !
Les médecins libéraux ne sont pas la cause, ils sont la conséquence, ce n’est pas à eux de changer, mais au ministère ! Assez de communication et de mesures cosmétiques, la France et les Français attendent un plan de relance de la médecine libérale. Les Français n’ont que faire d’une médecine en équipe et de maisons médicales, si l’accès au soin continue à se dégrader du fait du manque de professionnels de soin. Les médecins libéraux n’ont pas vocation à être parqués dans des réserves à l’avenir économique incertain.
La médecine libérale est un mode d’exercice particulier, réalisé par des professionnels qui en ont fait le choix en conscience, ce n’est pas faire affront à Mme Agnès Buzyn que de dire qu’elle ne le connaît pas, pas plus qu’elle ne connaît ses acteurs…
L’absence organisée de médecins libéraux aux postes clés de la gouvernance sanitaire, et de l’organisation du soin (pas le moindre médecin libéral au collège de la HAS) montre, s’ il en était besoin, la continuité avec les politiques sanitaires précédentes.
Rien ne change, le politique et l’administratif entendent étendre toujours leur pouvoir décisionnel sur un mode d’exercice qui, par essence, s’est construit sur un partenariat et non une vassalisation, cela ne peut pas mieux marcher.
Levons nous !
Parallèlement, des organismes financiers, ou assurantiels, lèvent des fonds pour construire des outils de téléconsultations, et autres applications afin de réguler les exercices, capitaliser sur le petit risque, et ne laisser aux praticiens que les actes qui demandent réflexions et examen clinique, et toujours ….à 25 euros, ce qui ne manquera pas d’augmenter encore la fragilité des structures de soin libérales.
Nos charges augmentent, nous ne pouvons plus, comme nos aînés , vendre nos patientèles et nos bâtiments, nous cotisons pour une retraite que nous ne sommes pas sûrs de toucher, nous voyons nos confrères cesser leur activité sans successeur, trouver un remplaçant est devenu très difficile, notre exercice est embolisé par un temps de non soin toujours plus grand, nous vivons sous un risque de sanctions statistiques absurdes de la part de l’assurance maladie, la hauteur de nos tarifs ne correspond plus ni à nos missions ni à nos responsabilités, les forfaits et autres nouveaux modes de rémunérations nous lient à des organismes qui ne respectent pas leur contrat et font de nous des variables d’ajustement, nous sommes la cible régulière de tentatives de déstabilisation à force d’accusations (nous ne nous formons pas, nous prescrivons trop et mal, nous n’assurons pas les urgences, nous sommes responsables d’inégalités d’accès au soin…), nous subissons des incivilités et des violences plus nombreuses chaque année.
Et pourtant…
Et pourtant année après année 88 % à 91 % des Français font confiance à leur médecin généraliste, pourquoi ???
Parce que, comme les autres praticiens libéraux, nous connaissons nos patients, nous savons leur vie, nous les suivons, parce que nous tenons le système à bout de bras comme nos confrères hospitaliers, victimes eux aussi des conséquences de la gouvernance administrative et du paternalisme d’État. Parce que nous permettons encore aux Français d’avoir le choix de leur secteur de soin, que nous leur offrons le particularisme Français: un secteur public et un secteur libéral complémentaires.
Parce que contre vents et marées nous exerçons avec passion une profession à nulle autre pareille.
Levons nous !
L’UFML-S va venir à votre rencontre en un cycle de rencontres qui débute à Bordeaux le mardi 15 mai 20 h 30 à la ferme de Compostelle 759 cours de la libération Pessac et à Paris le 09 juin 19 h 30 -24 h au Boat house Ile Fanac 94340 Joinville le Pont . (inscription sur : ufmls@yahoo.com) Save the date !
Nous ne pouvons continuer à subir, nous vous appelons à construire une force majoritaire comme il n’en a jamais existé à ce jour, nous avons pour ambition de vous permettre de re-poser la main sur l’avenir de nos professions,
Nous vous attendons.
Dr Jérôme Marty
Président UFML-S
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Tags: avenir de la médecine libérale Congrès de la Médecine générale
Bonjour à Tous
Rien ne change ; nous restons des moutons dans notre grande majorité
La Caisse (l’état) est ravie de nous laisser à des tarifs bas : cela nous oblige à multiplier les actes pour payer nos charges et cela pallie (un peu) le manque d’effectif.
cela va continuer longtemps
Nous n’avons qu’une arme : le déconventionnent massif qui les obligera à négocier.
Vous verrez alors la tête de nos “amis CPAM” : inversons le rapport de force.
Tout le reste est plié et la FMF qui s’agite dans son coin est “à pleurer”!!!
“Ils ne sont pas gentils” mais comme on a touché notre cheque …
DECONVENTION
Bien à vous
Dr Tonne-Zimme
EXIT les libéraux entrée du pape de la monnaie, ca veut tout dire
je vais me coucher