Le combat unitaire et global approche.
Il y a à cet instant une date précise, c’est celle de la marche sur Château Chinon les 11, 12 et 13 septembre.
Cette action, à l’initiative de MST 71, soutenue et suivie par d’autres coordinations, soutenue également par l’UFML, doit être le point de départ d’une action nationale dure et globale.
L’UFML a, à deux reprises, organisé (hier et ce jour) une conférence téléphonique avec les représentants syndicaux qui, malgré leur volonté annoncée d’être présents, ne l’ont pas été ensemble.
Nous reportons donc à lundi une nouvelle réunion.
Plusieurs réflexions :
1 celle de l’UFML = déclencher le mouvement dès le 14 septembre, soit le lendemain de la marche et le premier jour de l’étude de la loi au Sénat. Avantage : pression sur le Sénat et ouverture sur la durée. Désavantage : arrive tôt dans le temps et difficulté de préparation pour certaines professions à activité programmée.
2/ autre position : lancer un mouvement plus tardif afin d’influer sur le Conseil constitutionnel (ex novembre) et laisser le temps de la préparation.
3/ autre position : privilégier URPS et lutte contre les ARS….
La position défendue par l’UFML est claire.
Je rappelle que cette loi va entraîner une contractualisation individuelle des médecins (notamment ceux qui s’installeront) avec les ARS représentantes de l’Etat devenu, par la loi, responsable de la politique de santé. Les jeunes seront ainsi soumis au pouvoir et au bon vouloir des ARS et l’avenir de la médecine ne sera qu’encadrement.
Les syndicats ne pourront s’y opposer puisque ce problème individuel sera répété des milliers de fois et soumettra chaque médecin concerné au respect de la loi qui aura valeur de possibilité de couverture assurancielle . Je rappelle également que par cette contractualisation, les médecins s’engageront sur tout ou partie de leur activité sur des orientations définies régionalement ou nationalement par les représentants de l’Etat.
C’est donc pour l’avenir de la médecine que nous nous battons, pour la sauvegarde d’un modèle basé sur la liberté et l’indépendance des médecins. En ce sens nous défendons une action globale, unitaire et sans concession de blocage sanitaire à partir du 14 septembre.
J’entend la problématique des structures qui me disent ” nous ne seront pas prêts” mais je ne peux m’empêcher de relever le fait que les risques de cette loi sont expliqués depuis maintenant plus d’un an et demi, notamment par l’UFML, les médecins qui ne sont pas prêts ou qui n’ont pas pesé la solennité du moment seront-ils prêts ou auront-ils compris dans 3 mois ?
J’ai choisi de jouer la transparence parce que c’est la politique de l’UFML.
Je le dis ici, les élections aux URPS impactent trop le combat et ralentissent les décisions.
Aux responsables syndicaux quels qu’ils soient je dis : le combat contre la loi Santé prime sur toutes les décisions et l’unité de la profession est le point crucial. Nous avons des différents très importants avec la CSMF, avec MGF, nous les aurons encore demain, mais si ceux-ci prônent le retrait de la loi alors, pendant un temps, nous enterrerons les luttes.
Je dis aussi que le fait que les structures syndicales n’aient su trouver un accord, simple, comme le pouvoir de dire non, face à des élections aux URPS avancées de 2 mois pour les seuls médecins est une erreur historique dont ceux-là seront comptables devant la profession toute entière. Cinq hommes, cela concerne 5 hommes, 5 hommes qui peuvent encore par leur capacité à se dépasser, faciliter ou complexifier le combat. Cinq hommes qui à ce jour n’ont su s’entendre et centrer toutes les forces sur le combat contre la loi Touraine.
J’ai donc choisi la transparence et je dis ici que la lutte doit être en septembre. Que cette lutte doit être globale, il sera temps ensuite de penser Conseil constitutionnel ou déconventionnement. Avant que de prôner une désobéissance qui laissera une grande partie de la profession au bord du chemin, seule, face aux ARS, je dis qu’il faut privilégier le combat collectif et que ce collectif doit regrouper bien au-delà des médecins.
Je défends, l’UFML défend l’idée du mouvement global et sans concession d’arrêt d’activité à partir du 14 septembre. Le calendrier législatif montre vraisemblablement une étude de la loi par le Sénat la semaine du 14 septembre, tout laisse à penser que la commission paritaire serait le 21 septembre (1 j) pour un vote final à l’AN la même semaine (1 j). Même si le vote de la loi n’a pas valeur d’application de la loi (resteront les décrets d’application et l’appréciation du Conseil constitutionnel), nous savons que le risque est une démobilisation de la profession après le vote.
Nous nous battrons alors pour éviter cela, tant il est vrai qu’un combat n’est jamais perdu tant que la partie est en cours, mais cela est une autre histoire.
L’UFML défend donc l’idée d’un affrontement dès la mi-septembre, nous attendons les positions des différentes structures syndicales, même si nous rappelons que la profession décidera. Vous connaissez maintenant notre ligne, celle d’une structure qui depuis 3 ans a tout analysé et a largement participé à définir le sens de la lutte. Une lutte qui est la plus importante qu’a eu à connaître la médecine, puisque c’est une lutte pour les valeurs qui font et qui sont la médecine.
Cette lutte ne peut s’imposer, je vous demande donc encore un peu de patience afin qu’une ligne commune se dessine.
En son absence, l’UFML prendra ses responsabilités.
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