Le 8/ 11 sera une réussite, c’est déjà une réussite. L’union trans – sectorielle colle une sainte frousse aux politiques et aux administratifs. Leur mode de pensée explose face à une mobilisation qui sort du cadre, déborde de la case, brise le moule dans lequel ils rangent d’un coté le secteur public, de l’autre l’exercice de ville. D’un coté les médecins de l’autre les paramédicaux, d’un coté les professions du soin de l’autre les non soignants.
Ils ont peur, parce qu’ils savent que les valeurs transcendent ceux qui font le soin, et ils découvrent qu’un mur vient de tomber libérant la volonté de tous de dire : NON ! Vous ne nous ferez pas taire ! Vous ne nous briserez pas ! Vous ne détruirez pas nos missions ! Vous ne nous changerez pas ! Vous ne nous remplacerez pas ! Ils ont peur parce qu’ils savent que si, unis, nous nous levons, nous prenons conscience de notre force, et de la responsabilité qui est la notre à ne plus accepter la dégradation de notre système de santé et la confiscation de notre rôle organisationnel et décisionnel. Cette force qui déjà les faits vaciller doit se poursuivre et grandir encore. C’est tout le sens des “Nuits Blanches” et du 24 Novembre. A vous toutes et tous qui allez demain vous lever nous disons : « votre combat est nôtre ». Le mépris que vous subissez par une ministre qui jamais ne parle de vous, la violence imposée d’une gouvernance déshumanisée, la perte de sens parfois ressentie devant tant de décisions absurdes, cette impression de ne plus exister parfois, nous les connaissons tous, que nous soyons de l’hôpital ou de la ville, quelles que soient nos professions, nos modes d’exercices. Et par dessus tout nous savons combien votre mouvement traduit la souffrance de toutes et tous. Celles et ceux qui sont tombés, celles et ceux qui n’osaient parler, celles et ceux qui demain sans votre révolte seront touchés. Aujourd’hui, demain, nous sommes tous des infirmières.
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