Chers Collègues,
L’UFML X-ray souhaite revenir sur l’année 2018 en ce début d’année 2019.
En 2018, l’URF (Union des Radiologues de France) est devenue l’UFML X-ray en intégrant l’UFML-Syndicat.
Cette décision a été prise suite à un nouvel accord FNMR – CNAM que l’URF a jugé catastrophique pour notre profession.
Nous rappelons que cet accord signé sur fond de pertinence, devait être gagnant-gagnant.
Au final, non seulement les radiologues se sont vus infliger une baisse de la nomenclature des échographies, des radiographies, des actes intellectuels complexes en IRM, mais, surprise du chef, les scanners et IRM se sont encore vu infliger des baisses sur les forfaits techniques= (FT) servant à les financer !
Pour exemple, si votre structure faisait 11000 FT sur son scanner, elle perdra 13000 euros en 2019 si vous maintenez ce rythme déjà très élevé. Pour ne rien perdre, vous devrez faire partie des rares radiologues dont les scanners approchent les 14000 FT.
Pour l’IRM c’est pareil, si vous faisiez 8000 IRM par an, votre structure perdra presque 10000 euros si vous maintenez votre rythme annuel. Pour espérer ne rien perdre, il faudrait que votre IRM fasse plus de 11000 IRM/an ce qui est énorme. Cela favorisera les stakhanovistes et poussera les directeurs des cliniques et des hôpitaux à infliger des rythmes déraisonnables à ceux qui ne possèdent pas leurs machines. Travailler au-delà du raisonnable pour limiter la baisse, tel est le mot d’ordre pour 2019 !
Alors pourquoi la Fédération Nationale des Radiologues de France crie-elle partout avoir obtenu une hausse des forfaits en 2019, alors que le bilan avant et après signature correspond manifestement à une baisse (sauf pour quelques centres à la productivité hors norme) ?
C’est simple, la CNAM et la FNMR ont décidé de baisser les tarifs en juin sans trop de médiatisation, puis de les ré-augmenter à peine 6 mois plus tard permettant ainsi au syndicat de se féliciter d’une hausse historique en 2019 et à la caisse d’économiser de l’argent.
Personne ne sera dupe de ces baisses maquillées d’une grande couche de pertinence. Cela n’est pas une récompense pour la réduction du nombre d’actes concernant la lombalgie car cette “montagne russe tarifaire ” était d’emblée inscrite dans le décret du 29 juin 2018 au moment même de la signature de cet accord et avant toute évaluation possible sur nos pratiques.
Espérons qu’en 2019 les syndicats transversaux apprendront des expérimentations faites sur le dos de la radiologie car que dire de ceux qui se plaignent des négociations conventionnelles de ce début d’année : des négociations “insupportables car sous menace d’une loi en cas de refus” !!!
Les mêmes syndicats qui ont laissé l’article 99 bafoué la convention médicale par la loi, quand Marisol TOURAINE a décidé d’exclure la radiologie du pacte conventionnel ! Des milliers de radiologues via une pétition leur avaient alors demandé vainement de retirer leurs signatures par solidarité, car il s’agissait d’un acte sans précédent.
Ce retour de bâton doit leur servir de leçon. L’UFML X-RAY donne donc un conseil à ceux qui négocient en ce début d’année les CPTS. Nous avons déjà prévenu de l’emprise des agences régionales sur les radiologues via les autorisations d’imagerie lourde. Les CPTS aboutiront à la même chose : un exercice qui n’aura plus de libéral que le nom car sous contrainte des GHT.
À bon entendeur, salut…
Rejoignez nous à UFML-X ray
Henri GUERINI, radiologue, Vice-président UFML-Syndicat
Tags: CPTS FNMR UFML-Xrays URF
