L’air est pollué, pas de cette pollution qui plane au dessus de nos villes et qui se paie en numéros pairs ou impairs, en gorges irritées, en yeux rougis, non, celle-là est passagère.
L’air est pollué de phrases et de faits, d’affirmations et de rumeurs, et l’odeur se fait pestilentielle.
Celui-là aurait rémunéré ses proches pour des travaux invisibles, cet autre financé sa campagne avec l’argent de son ministère, celui-ci aurait détourné l’argent d’une mutuelle, cet autre aurait rémunéré des cadres de son parti avec l’argent public.
Médusés, nous assistons au naufrage de la politique française.”La merde a de l’avenir, vous verrez qu’un jour on en fera des discours” écrivait Céline, nous y sommes.
Nous avons depuis quatre ans, vu bien des fois s’exprimer la médiocrité de notre classe politique dirigeante, entre mensonges et dogmatisme, idéologie et manipulations.
Nous avons vu aussi une opposition faible. Le mot suffit, il a tant de sens, et la poignée de députés présents à la liquidation de l’indépendance de la médecine lors du vote du Tiers Payant en était le symbole. Nous savons cela et …nous ne valons pas mieux.
Depuis quatre ans et plus, nous avons laissé la médecine de France au mains des saligauds. Notre représentation élue, discutait encore et encore, toujours plus courbée; il n’était jamais temps de rompre. Et de “résistance” en “boycott ” elle participait toujours aux instances nationales, pas mieux, nous ne valons pas mieux. Le politique est capable du meilleur comme du pire, mais c’est vraiment dans le pire qu’il est le meilleur; pourrait-on écrire en paraphrasant Corbin. Le chaos était possible, il devient probable !
On fait quoi ? On fait quoi entre ceux qui annoncent la fin de la médecine libérale, l’ubérisation, l’étatisation ou la financiarisation ? On fait quoi face à ceux qui mettent les idées à leur service, plutôt que de se mettre au service des idées ? Regardons le passé, observons le présent, et construisons l’avenir. Construisons-le, nous !
N’attendons rien de ceux qui ont signé les années d’effondrement. No Négo ! Nous avions raison ! Quel que soit l’homme et le parti qui sortiront des urnes, Il est temps de penser une nouvelle forme de force, une force faite et responsable de valeur.
Pas de médecine sans médecins, pas de soin sans soignants, on ne négocie pas la liberté, on ne marchande pas l’indépendance.
Seul l’honneur a de l’avenir.