Donc tranquille, on se fait insulter par des égoïstes qui nous la jouent moines, soldats, ou saints, sauveurs d’une humanité souffrante, alors que les médecins libéraux seraient de pitoyables ringards conservateurs uniquement motivés par l’appât du gain…
Le sujet : la PEPS, cette expérimentation d’un paiement en équipes de professionnels de santé en ville. Plus prosaïquement, ce paiement au forfait, que l’on voudrait nous fourguer.
« Malheureusement, l’action n’est toujours pas à l’ordre du jour (…) En faisant constamment barrage aux évolutions de notre système de santé, la médecine libérale porte une large part de la responsabilité des carences actuelles », accusent la Fédération nationale des centres de santé (FNCS, gestionnaires), le Réseau des centres de santé communautaires et l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS).
Or, selon ces organisations, un forfait annuel par patient pour une prise en charge globale serait très pertinent.
« La prévention au cœur du métier, finie la course aux actes ! », clament-ils.
Alors, nous allons être très clair : nous n’avons aucune, mais alors aucune, leçon à recevoir de structures non rentables, qui ne tiennent qu’avec des subventions financées avec les impôts des Français. Aucune leçon à recevoir de responsables de ces structures qui se font passer pour de saints hommes alors que le système qu’ils défendent est plus coûteux et moins efficace que la médecine libérale.
Nous n’avons aucune leçon à recevoir de gens qui prétendent augmenter leur temps de consultation à 20 min avec le PEPS quand, dans la réalité de leurs pratiques, le temps qu’ils consacrent au patient au sein de leur exercice salarié est de plus de 30 min, et peu importe que leurs consœurs et confrères libéraux s’échinent, avec civisme, à essayer d’absorber la demande de soin. Les centres de santé ont le temps et sont aux 35 heures…
Nous n’avons aucune leçon à recevoir de la médecine salariée quand dans notre mode d’exercice, la santé publique nous la portons, les patients nous les voyons.