Lors de l’émission C à dire sur France 5 du 4 mars 2015 consacrée au tiers payant généralisé (TPG), Mr Étienne Caniard, président de la mutualité Française a déclaré : « quand on entend les médecins dire aujourd’hui : “je vais perdre ma liberté” ; la liberté, ce n’est pas la vertu cardinale du système de santé français ».
Pour l’UFML, cette prise de position claire signe et valide ce qu’elle dénonce depuis près de trois ans, c’est-‐à-‐dire que la volonté d’Étienne Caniard est d’installer une médecine aux ordres.
La liberté est au contraire au centre même de l’exercice, validée par l’article 5 du Code de déontologie portant sur l’indépendance professionnelle. Il ne peut y avoir de médecine ni de soin sans la liberté d’exercer au sein d’un cadre défini par le code de déontologie, le respect de l’obligation de moyen et de l’application des dernières données acquises de la science.
La défense de la liberté de soigner et d’être soigné, de l’indépendance de l’exercice comme la défense et la protection du secret médical est un devoir pour chaque médecin.
La déclaration de Mr Étienne Caniard est le reflet du gap infranchissable qui existe entre les représentants des organismes financeurs et les médecins. Elle montre plus que tout long discours le danger qu’il y aurait à livrer les orientations du système à ceux qui tiennent ce discours.
L’UFML appelle à la mobilisation de tous, le 15 mars prochain, afin de montrer à Étienne Caniard comme à Marisol Touraine que la liberté des médecins, comme celle des patients, n’est pas et ne sera jamais un point de détail.