Populistes, Poujadistes, extrémistes…Le train de la décrédibilisation est fait de ces trois mots, de ces trois accusations.
Des mots qualifiants de fait l’exclusion de leur cible de tout débat. A ce jour nous n’avons pas répondu…« Connais-toi toi-même » et tu ne seras pas touché et pourtant….
Et pourtant, les attaques se sont multipliées parallèlement à l’essor et la place prise par une structure associative, aux membres actifs bénévoles, sans subvention ou aide et sans conflit d’intérêt. Les attaques se sont multipliées et, de façon insidieuse, il a pu germer dans les esprits, y compris parmi les médecins et notamment chez quelques responsables de coordinations, l’existence d’un danger UFML…
L’heure est donc venue de rétablir la vérité.
L’UFML, structure associative, a fait sien le combat pour la considération de la profession, sa reconnaissance de la responsabilité et la fierté d’être médecin au sein d’une société bien pensante.
L’UFML a choisi le discours direct, la réaction continue, le rapport frontal à chaque attaque, chaque insulte, chaque coup porté aux médecins.
L’UFML a fait le choix du travail permanent sur les médias modernes que sont les réseaux, du fait de leur capacité à réaliser un travail continu : la mise en commun des énergies, la réflexion globale, l’intelligence 2.0 ne connaissant jamais d’arrêt, et de fait se jouant du temps.
L’UFML a été en prise directe avec la profession, avec le terrain, au contact des urgences, des drames, des blessures, des ras-le-bol, des burn out.
L’UFML a regardé, écouté, analysé, démonté et s’est exprimée.
Souvent le ton a été sans concession, sans détour, irrespectueux. Pouvait-il en être autrement alors que la loi de Santé nous apparaissait dans toute son horreur dès avant sa promulgation ?
Alors que des responsables syndicaux, fiers de leur bilan, allaient encore et toujours poursuivre leurs erreurs et demeuraient aveugles.
Alors que la profession était soumise au mensonge et à la manipulation d’un petit club de partenaires, au sein d’échanges et de signatures tarifés.
Oui, pouvait-il en être autrement ? Clairement non !
Nous avons frappé, frappé encore et nous avons pour un temps, changé le paysage, influé sur les votes au sein des syndicats (SML, CSMF, ISNI…) par les idées défendues, amené au premier plan des discussions et des luttes nos revendications, reprises par tous : assujettissement, financiarisation, liberté, indépendance, menace sur l’éthique et la déontologie jusqu’à provoquer les résultats des élections aux URPS.
Poujadiste ? Le fait d’avoir bousculé le calme pour obtenir cela ? Poujadiste le fait de se lever et de dire NON ?
Poujadiste le fait de prendre en main son avenir ?
Poujadiste le fait de donner la voix aux médecins ?
Poujadiste le fait de ne pas entrer dans le moule préétabli ?
Populiste le fait de ne pas accepter les insultes permanentes, les faux procès, les mensonges et les manipulations du ministère de la réforme ?
Populiste le fait de répondre sans détour, d’attaquer même ceux qui salissent ou méprisent la médecine, quelle que soit la hauteur de leur responsabilité ?
Extrémiste le fait de s’opposer par tous les moyens disponibles à la mise en place d’une loi qui prépare le désengagement solidaire et la construction des inégalités ? Une loi qui supprime l’indépendance des pratiques par le lien financeur financé, doublé de la légalisation d’un encadrement administratif contractualisé. Extrémiste le combat pour la liberté de soigner et d’être soigné ?
Je mets au défi nos accusateurs : syndicalistes, politiques, journalistes, blogueurs, de prouver leurs assertions et de trouver la moindre action, le moindre argument poujadiste, populiste ou extrémiste de la part des responsables de l’UFML.
L’extrémisme n’a pas sa place à l’UFML. L’extrême droite, le Front National, le bloc identitaire et autres mouvements xénophobes, racistes, antisémites, n’ont pas leur place à l’UFML, pas plus qu’ils n’ont de place en médecine. Je n’accepte pas que certains manipulent l’opinion et usent de propos qui pourraient laisser croire à une collusion avec ces organisations que nous combattons.
Pas plus que je n’accepte les attaques personnelles sous les mêmes sous-entendus alors même que nombre d’entre nous ont le souvenir du comportement héroïque de membres de leur famille, du martyr et de l’horreur subie et des ravages du fascisme, que ceux-là sont gravés à tout jamais dans leur âme et ont construit à jamais leur engagement.
« Connais-toi toi-même » sois fier et avance, telle pourrait être la devise de l’UFML !
Nous dérangeons, nous bousculons, et dans un monde paramétré où chaque idée, chaque acte doit être nommé, qualifié et rangé, nous n’avons pas notre case et nous devenons facteur d’instabilité, de désordre…
Aux responsables de coordinations ou aux médecins coordonnés qui ne nous connaissent pas, je dis : nous sommes une association, nos statuts notre financement sont clairs, comme notre charte, je ne suis que de passage et je passerai bientôt la main, l’UFML vous appartient. Elle a fait plus en 3 ans que beaucoup, de mandat en mandat. Elle vous a offert l’accélération de la lutte. Elle a souffert pour cela. Voir l’UFML comme un syndicat ou comme je ne sais quel organisme à risque de récupération ne peut être, par essence, ne peut être !
Notre combat est difficile, apolitique, c’est un combat de femmes et d’hommes, un combat d’idées et de valeurs humaines, cet engagement fait peur, sa gratuité fait peur, le don de soi fait peur !
Je sais en écrivant cela que les révolutionnaires en pantoufles, les bien-pensants de la blogosphère, rois du pseudo, généraux de leur palier, empereurs des combats épistolaires, vont une fois de plus railler les mots par la mise en avant des situations professionnelles et des ambitions fantasmatiques. Ils poursuivront une fois de plus le jeu d’une ministre qui dénie tout droit de parole aux médecins parce qu’ils sont, simplement parce qu’ils sont. Ils useront une fois de plus de la première violence : voir l’autre non comme il l’est mais comme ils voudraient qu’il soit !
Nous n’avons plus à subir cela !
Nous n’avons plus à subir l’insulte et la boue, nous sommes fiers et nous allons porter une fois de plus, avec tous ceux qui se reconnaissent dans nos valeurs, une dernière fois, parce que c’est le dernier combat, notre serment, notre liberté et notre indépendance.
Nous sommes UFML, nous sommes médecins, nous sommes debout !
À PARTIR DU 13 NOVEMBRE BLACK FRIDAY ARRÊT TOTAL GLOBAL D’ACTIVITÉ. NON À LA LOI TOURAINE !
Tags: UFML
Sur les ondes passent en boucle le maire d’une petite ville de la manche:
Il est désespéré par les prétentions ubuesques des généralistes parisiens.
En fait ce maire a sur son bureau une demande de ma part demandant juste un rdv
Je n’ai pas averti les médias par crainte de ne pas être cru
Cordialement