Je vous appelle à vous unir.
20 % des médecins pensent à l’expatriation,
52 % ne conseilleraient pas à leurs enfants d’être médecins,
75 % s’estiment mal rémunérés,
75 % dénoncent un surplus de taches administratives,
15 à 20 % des nouveaux médecins sont à diplômes étrangers,
moins de 8 % de jeunes médecins s’installent en ville au sortir de la faculté,
Paris a déjà perdu 20 % de ses médecins généralistes et en perdra 25 % dans les 10 ans à venir,
75 % des Français ont déjà eu des difficultés d’accès au soin,
les délais de rendez vous en ophtalmologie peuvent être de 6 à 12 mois,
à 25 euros la consultation les tarifs de base du médecin Français sont les plus bas d’Europe (devant Malte),
30% de postes de praticiens hospitaliers sont vacants à l’hôpital public,
plus d’un quart des médecins formés ne soigneront jamais,
la moyenne d’âge des médecins libéraux est de 54 ans .
Le paiement à l’acte n’a pas connu de réelle revalorisation depuis plus de 15 ans, les forfaits et autres « nouveaux modes de rémunérations » lient les rémunérations au bon vouloir de l’assurance maladie et transforment les médecins en variables d’ajustement du système. Le Tiers Payant Généralisable Généralisé avance, poussé par le gouvernement, les assurances maladie, les associations de patients… Les maisons médicales subventionnées, les équipes et les soins coordonnés, annoncent une médecine toujours plus encadrée, toujours plus dépendante des ARS, de l’Assurance Maladie, de la Haute Autorité de Santé…
Je pourrais continuer encore et encore la longue litanie de l’effondrement de notre profession mais vous savez cela, vous le savez, parce que vous le vivez…
Je vais donc vous parler d’avenir, je vais vous parler de notre avenir, pas de celui qui vous est annoncé à renforts de colloques, de tribunes et d’articles de presse par les « spécialistes », les « experts » , les « VIP » de la profession, ni de celui que vous affirment les politiques aux certitudes établies , les responsables de mutuelles et d’assurances ou les commerciaux qui entendent vous ubériser.
Non, je vais vous parler de NOTRE avenir, celui que nous allons décider, parce que nous sommes médecins, parce que nous sommes indispensables et parce que nous allons reprendre la place qui est la notre, celle de décideurs du système de soin !
Notre avenir nous appartient, les politiques sur le retour, les professeurs d’un autre âge en mal de popularité, les « syndicats » sans véritables adhérents perfusés de subventions et de conflits d’intérêts, les gogos start-uppers qui confondent clic et soin n’ont aucun droit sur notre avenir pas plus que n’en ont notre ministre ou les hauts fonctionnaires du ministère de la santé ou de Bercy après trente ans de casse de notre médecine par une gouvernance administrative étatique et paternaliste !
Je vous appelle à nous rejoindre,
Je vous appelle à défendre le paiement à l’acte, garantie de notre liberté et de celle de nos patients
Je vous appelle à renverser les forfaits boule au pied, et la médecine sur-administrée. Nous n’avons pas à nous excuser d’être médecins, nous n’avons pas à demander la permission d’exercer, nous n’avons pas à baisser les yeux devant une administration comptable.
Je vous appelle à réaffirmer ce que c’est que d’être médecin, que nous n’avons pas besoin que l’on nous organise, que l’on nous flèche, que l’on nous parque ! Que nous avons déjà nos réseaux, nos équipes, et que nous n’avons pas besoin de la main des ARS et autres administratifs pour organiser ou qualifier notre travail.
Je vous appelle à vous regrouper. Face à nous, nulle armée, mais des Tartuffes désorganisés qui ne doivent leur « pouvoir » qu’à notre silence et la nullité des structures professionnelles co-responsables et co-gestionnaires du bilan.
Je vous appelle à prendre la place qui est la notre et à nous imposer, nous acteurs de soins de terrain au centre de la gouvernance sanitaire.
Je vous appelle à construire une vraie démocratie sanitaire, en lieu et place de la démocratie d’opérette quI, là encore parle en notre nom : ARS et assurance maladie où les directeurs disposent de pouvoirs discrétionnaires anti démocratiques, à refuser et renverser la comédie conventionnelle où les syndicats ne décident plus de rien, où les conventions qui régissent nos pratiques dépendent de signatures achetées par l’assurance maladie, vendues par les signataires.
Je vous appelle à redonner à notre profession sa dignité et à la laver du mépris qu’elle subit chaque jour par ceux qui désignent nos consoeurs et nos confrères comme responsables de tout, brutes en blanc, nantis de la maladie.
Je vous appelle à la plus grande de vos responsabilités, faire corps, faire un corps et construire cette unité dont l’absence a laissé le champ libre aux Tartuffes.
Je vous appelle à rejoindre l’UFML-S.
Dr Jérôme Marty Président de l’UFML-S
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