On parle du stress des soignants, on parle des conséquences psychiatriques de la covid. Chers confrères, voici un diagnostic à faire sur ce cas clinique qui est mon aventure dépitée de généraliste secteur 1 installée en 1986 en créant mon cabinet de Médecin Généraliste…Plus envie de continuer ce sacrifice, même pas pour ma patientèle même si j’ai tenue rien pour elle jusqu’ici (elle commence à me pleurer sachant que je n’aurai pas de successeur).
L’exercice m’a usée avec une CPAM et un ministère qui ne sont pas partenaires loin de là, ils nous assassinent depuis 30 ans.Aujourd’hui, la crise m’a achevée, l’état se fout de nous voir mourir, c’est même une bonne chose que la médecine libérale disparaisse (a dit Brigitte Dormont, économiste de la santé à Paris Dauphine)…Je suis médecin de famille depuis 34 ans, je suis évidemment restée au front de l’épidémie et j’entends des voix venues d’en haut qui murmurent : “On va te détruire, on ne veut plus de doctosaure libéral indépendant, d’ailleurs on ne t’a pas donné de masque et on a dit aux patients de ne pas consulter dans les cabinets, tu dois rentrer dans une CPTS comme l’a décidé MST et tu rempliras des cases sur les 6 patients par heure que tu auras vus. D’ailleurs, l’état t’a payé tes études, tu laisses mourir les patients en ville comme l’a dit Mme Lemorton, tu ne penses qu’au fric comme l’a dit le sénateur Poher et tu te paies des sacs Lancel avec les primes que la CPAM t’octroie généreusement, comme l’a dit Lesaout, et on va supprimer ta caisse de retraite autonome pour confisquer ses réserves constituées sur tes cotisations et pour te laisser le minimum vieillesse comme à tout le monde…”
Mon analyse le 7 avril 2024, presque 3 ans et demi après avoir fermé sans successeur mon cabinet pour un poste de retraitée active salariée : le diagnostic de paranoïa était faux, l’État fait vraiment son maximum pour détruire le métier de médecin libéral, les propositions (sciemment ?) déconnectées de la CNAM et les déclarations récentes de Gabriel Attal et de Bruno Lemaire en témoignent aujourd’hui. Je ne suis pas parano, je ne suis pas parano, je ne suis pas parano ! Moralité : chers patients, à vous de vous battre pour retenir vos médecins, honorez-les, suivez-les dans leur exercice déconventionné, et vous, chers jeunes médecins très brillants, résistez à ceux qui vous mettent des menottes de plus en plus serrées… Frappez à la bonne porte syndicale, unissez-vous sur votre territoire, défendez votre métier. Vous êtes là pour soigner et pour soigner au mieux, vous n’êtes pas les valets des assureurs, ni les pions des financiers, ni les officiers de santé aux ordres du gouvernement. Le passage secteur 3 est votre liberté pour échapper à ces contraintes indignes de votre valeur, de votre dévouement, de votre investissement dont font fi les politiques.
La date butoir de notre affranchissement collectif approche, signez votre promesse sur le site deconventionnement.fr !
retraitée aussi ; j’ai vu venir tout cela .. Une seule solution pérenne en effet , le déconventionnement . Soyons solidaires!
adieu toubib, je t’aimais bien tu sais!! (sur un nerf de Jacques Brel Adieu l’Emile)
Mathieu Ricard dans son livre le moine et le philosophe avec son pere PR Jean-François Revel redacteur de l’Expresse il y a 30 ans décrivait l’assujettissement toujours actuel des médecins au même titre que Guy DEbord dans son livre ” la société du spectacle” en 1967 réédité en 91 sans changer un mot,
Hélas , nos confrère sont dans l’INERTIE et le SILENCE (1939 , Stéphan Zweig) comme ce qui a précédé l’holocauste