A tous,
Il n’y aura pas de seconde chance….
Parce que nous sommes conscients de cette réalité, conscients que, comme l’UFML l’a toujours affirmé : ON NE PEUT PAS NEGOCIER CETTE LOI.
Parce que la position de l’UFML s’est imposée à tous, nous ne sommes que plus fondés à alerter l’ensemble des professionnels de santé : il n’y aura pas de seconde chance !
L’Etat est responsable de la politique de santé,
Les Agences Régionales de Santé sont les relais de l’Etat, fondées de pouvoir sans limites sur la carte sanitaire, les installations et les pratiques médicales au travers de contrats individuels et obligatoires qui régiront l’exercice.
L’assurance maladie applique la politique de l’Etat et les ARS surveillent et sanctionnent.
Le Tiers Payant Généralisé et obligatoire concrétise la main mise de l’Etat et de ses affiliés financeurs sur les médecins libéraux.
Les syndicats perdent le sens même de leur existence, l’Etat intervenant en amont des discussions conventionnelles.
Les établissements de soin privés perdent leur service public hospitalier ou acceptent d’en éradiquer tout exercice en secteur 2 ; suspects de fait, ils sont soumis à taxe sur “bénéfices excessifs”.
Les patients perdent tous droits sociaux et éthiques, le secret médical disparaît avec l’utilisation de leurs données médicales sociales et économiques au sein du DNMP et de la base de données patient.
IL N’Y AURA PAS DE SECONDE CHANCE !
Soit nous bougeons, tous ensemble, soit la médecine telle que nous la connaissons, telle que nous la vivons, telle que nous la défendons, disparaît et notre liberté de pratique, notre indépendance professionnelle sont à jamais annihilées.
Ensemble parce qu’en s’attaquant aux médecins, la loi de modernisation de la santé va impacter directement les autres professions du soin et en particulier les professions qui dépendent directement des prescripteurs.
Les syndicats professionnels et je pense en particulier aux syndicats de pharmaciens, d’infirmières libérales, doivent prendre position, nous n’avons que trop perdu de temps.
Deux ans, il a fallu deux ans pour que la CSMF rallie le camp du retrait de la loi, “désormais la CSMF demande le retrait pur et simple de la loi” écrit Pierre Levy, secrétaire général de la CSMF, dans Dialogue Santé numéro 18 de juillet 2015.
NOUS AVONS PERDU TROP DE TEMPS : l’incapacité totale des dirigeants de la CSMF, comme de ceux de MG-France qui ont sciemment facilité la mise en place de la loi par l’avenant 8 et la ROSP, qui ont en un temps demandé la possibilité pour les cliniques de garder leur SPH contre une proportion de signatures de CAS pour la CSMF ou demandé à Marisol Touraine la mise en place du TPGO (de l’aveu même de Claude Leicher), doit alerter les responsables syndicaux des autres professions de santé. Nous avons perdu trop de temps !
L’UFML appelle au réveil de tous, ceux qui pensent échapper aux conséquences de la loi de modernisation du système de santé se trompent, nul n’y échappera.
Le secteur hospitalier public sera également impacté, du fait de l’implosion de la médecine libérale et des pouvoirs sans limites des ARS sur les vies des professionnels hospitaliers.
ENSEMBLE nous devons bouger, NOUS N’AVONS PLUS DE TEMPS A PERDRE EN EPARPILLEMENT.
Nous devons frapper fort.
Le vote du sénat sera le 6 octobre, c’est maintenant officiel et à moins d’un changement de dernière minute qui paraît improbable, c’est donc début octobre que nous devrons frapper.
ENSEMBLE, UFML, SYNDICATS, COORDINATIONS PROFESSIONNELLES DU SOIN, PATIENTS.
IL N’Y AURA PAS DE SECONDE CHANCE.
Il n’y aura pas de possibilité de ne pas prendre parti !
En lutte vous vous battrez pour vous, pour tous, pour la médecine !
Sans lutte vous porterez pleinement la responsabilité de soutenir la loi de modernisation de la santé.
L’heure n’est plus aux tergiversations. L’heure est à la mobilisation de tous.
L’UFML va prendre position comme la FMF, le BLOC, le SML dans les tout prochains jours et nous appellerons les coordinations à nos côtés comme nous serons aux leurs, sur une même ligne, parce que ce mouvement est celui du terrain, d’abord celui du terrain, tout le reste n’est que paroles et l’heure n’est plus aux mots.