Mr le député Guillaume Garot co-inventeur de la loi du même nom s’est déplacé il y a peu en Occitanie pour y rencontrer Mme Carole Delga ancienne secrétaire d’État de François Hollande et présidente du Conseil Régional et pour y saluer les solutions portées et mises en oeuvre par ce même conseil régional : la multiplication de centre de santé (22) au travers de la création en 2022 d’un Groupement d’intérêt public (GIP)et le recrutement en 3 ans de 100 médecins salariés.
Ces 100 médecins salariés ont réalisé selon la présidente du conseil régional d’Occitanie « plus de 300 000 consultations dans les 22 centres de santé, répartis sur 13 départements, sans oublier 31 000 patients ayant trouvé un médecin traitant… Cinq nouveaux centres sont prévus pour 2025. »
Pour Madame Carole Delga c’est « une réponse très concrète, permettant de consolider le pacte républicain d’accès à la santé », a-t-elle insisté, enthousiaste, lors de la conférence de presse. https://www.lequotidiendumedecin.fr/sante-societe/politique-desante/en-occitanie-guillaume-garot-saffiche-tout-sourire-aveccarole-delga-qui-soutient-la-regulation?check_logged_in=1
Livrons-nous à un rapide calcul :
100 médecins pour 300 000 consultations c’est 3 000 consultations par médecin… depuis 2022 …
Basons-nous sur deux ans, soit les deux dernières années soit :1500 consultations par an et par médecins, soit 150 consultations par mois sur 10 mois d’activité, soit sur une base de semaine de 5 jours d’activité, 8 consultations par jour ou 7 consultations par jour.
31 000 patients ayant trouvé médecin traitant c’est à peine 310 patients par médecin pour plus de 1 200 (fourchette basse) par généraliste libéral !! 4 fois plus!
Sur une fourchette basse de 25 patients par jour effectué par un médecin libéral, nous sommes donc entre 3.1 et 3.5 fois moins d’activité qu’un médecin libéral !!!
Voilà ce que salue Mr Garot ! Voilà le miroir aux alouettes tendu par des responsables politiques comme solution aux déserts médicaux, un système qui loin de résoudre l’accès au soin, l’aggrave !
Voilà ce que finance la sphère publique avec les impôts des Français !
Voilà ce qui est salué par celles et ceux qui dénigrent la médecine libérale et veulent toujours plus l’encadrer.
Voilà ce qui est salué par celles et ceux qui n’ont pas de mots assez durs pour dénoncer le paiement à l’acte et les aides à l’installation.
Pour l’UFMLS il est temps que les centres de santé installés et financés par la sphère publique soient audités, et qu’à terme, le miroir aux alouettes se brise sur le mur de la réalité des besoins et des modes d’exercices à privilégier.