Votre syndicat a donc participé pour la première fois à une réunion avec l’assurance-maladie et les autres syndicats dans le cadre de discussions autour de la convention.
Réunion par ZOOM en présence des autres syndicats.
Les problématiques abordées étaient : le service d’accès aux soins, la télé consultation, télé expertise, télémédecine, les visites aux personnes âgées, l’amélioration de certains actes médicaux en particulier de professions sinistrées telles que psychiatrie, pédiatrie, endocrinologie.
Lors de mon intervention j’ai rappelé que nous ne pouvions continuer à voir des négociations conventionnelles dépendre d’une lettre de cadrage ministérielle où le ministère de la santé par le biais du ministre définit le cadre des négociations conventionnelles. L’UFMLS prône un partenariat, cela passe par des discussions en amont pour définir ensemble le périmètre des négociations.
J’ai rappelé également que la crise COVID avait montré la place et le rôle indispensable de la médecine libérale qu’il s’agisse de la médecine de ville ou de l’exercice en clinique, qu’il fallait donc tenir compte de cela et qu’il était temps de rémunérer et considérer ces professions à la hauteur précisément de ce rôle indispensable. S’agissant du service d’accès aux soins nous avons rappelé que nous évoluons à un moment où l’on donne 60 € aux urgences hospitalières pour ne pas examiner un patient et le renvoyer vers le médecin traitant et donc, comme pour nous, l’acte de soignant programmé ne pouvait être évalué à moins de 60 €…
S’agissant de la télémédecine, télé expertise et télé consultation nous avons rappelé que celle-ci était devenue une part courante de l’exercice, et qu’elle ne pouvait être sous rémunérée. Nous avons insisté sur la tarification de la consultation par téléphone qui doit être intégrée à la nomenclature… Nous avons rappelé la nécessité de border de façon stricte l’exercice de celle-ci par des plates-formes commerciales. S’agissant des visites à domicile, nous avons rappelé que la visite à domicile était toujours un acte complexe et qu’il ne fallait pas se limiter à celle concernant les patients âgés. Pour nous la visite à domicile doit être au minimum à 70 € en toutes circonstances et en tout lieu.
S’agissant des spécialités en difficulté, nous avons rappelé que toutes les spécialités libérales étaient en difficulté, mais qu’au sein de celles-ci la psychiatrie, la pédiatrie, l’endocrinologie, la médecine générale étaient plus en difficulté, et qu’au sein de ces spécialités plus en difficulté, la pédopsychiatrie l’était encore plus.
Enfin nous avons rappelé que nous ne pouvions nous satisfaire de négociations conventionnelles annoncées en 2023 et pas avant, alors même que nous vivions une dégradation de la médecine libérale sur tout le territoire avec par endroits un véritable effondrement.
Pour nous il est donc nécessaire et urgent de revoir le calendrier et de ne pas se faire imposer celui-ci par des contingences politiques ou électorales.
Les experts du soin : c’est nous.
S’agissant des avenants conventionnels il faut savoir que signer un avenant équivaut à signer la convention dans son ensemble. Et donc pour L’UFMLS signer les avenants que nous discutons reviendrait à valider la convention actuelle. Il faut savoir également que signer la convention permet de siéger en CNPL CRPL CDPL et d’y défendre les confrères. Il faut savoir également qu’un syndicat qui représente plus de 30 % des voix peut signer la convention et la valider. C’est le cas actuellement pour MG France pour les généralistes et c’est le cas d’avenir spé- le bloc pour les spécialistes. Pour s’opposer il faut représenter plus de 50 % des voix dans chaque collège. Tous ces éléments sont à connaître. Pour rappel L’UFMLS ne reconnaît pas le lien signature conventionnelle => perception de financement.
Nous vous tiendrons toujours au courant de chaque réunion.