L’UFML Syndicat dénonce avec la plus grande fermeté les conclusions provisoires du Groupe d’étude sur le risque d’exposition des soignants (GERES), soutenues par Santé publique France (SPF) et la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle accuse ces structures de manipulation.
Écrire dans une conclusion que face au «défaut d’utilisation des mesures de protection lors des tâches de soins exercées par certains professionnels notamment de ville sans qu’il soit possible d’en identifier les raisons» est une honte.
L’UFMLS rappelle donc à ces structures que les soignants et en particulier les soignants de ville ont été confrontés à une pénurie organisée de moyens de protection, à la base d’une majorité de contaminations et de drames dans leurs rangs.
L’UFMLS rappelle que des instructions sont en cours pour mise en danger de la vie d’autrui par défaut de protection. Des familles de soignants décédés du Covid ont à plusieurs reprises affirmé l’existence, d’une impossibilité de se fournir en masques et d’un exercice non protégé.
L’UFMLS ne peut accepter que SPF et la HAS qui ne peuvent ignorer ces faits, insultent ainsi la mémoire de soignants décédés de la covid 19 dans le cadre de leur exercice. Nous posons la question de l’utilité de ces structures devant leur incapacité à fournir le moindre message proactif tout au long de la crise de la Covid 19.
SPF, la HAS ou encore les centres de prévention des infections associées aux soins (CPIAS) n’ont jamais dénoncé les pénuries de masques, ni communiqué sur l’intérêt du port du masque alors que l’épidémie battait son plein. La protection des soignants est mère de la qualité des soins. La HAS n’a pourtant jamais communiqué sur la nécessité du port du masque FFP2 pour TOUS les soignants au
contact de patients suspects de Covid 19. De même pour les CPIAS alors que la Covid 19 est une maladie infectieuse, à risque de transmission nosocomiale.
L’UFMLS accuse SPF, la HAS, les CPIAS d’être des organismes aux ordres de la doctrine d’Etat et non des organismes scientifiques.
Nous rappelons que l’aérosolisation est reconnue comme le principal mode de vectorisation de la covid19. Nous avons alerté dès début mars sur son existence et demandé le port du masque FFP2 pour tous les soignants, pendant que les organismes sus-cités communiquaient sur une aérosolisation présente uniquement lors de gestes invasifs.
Les moyens de protections et notamment les masques ont été réquisitionnés dans les pharmacies. Celles-ci se sont vu interdire leurs achats. Ces protections ont été réservées au secteur hospitalier, avec la caution acceptation de SPF de la HAS et des CPIAS pour qui la médecine de ville ne relevait d’aucune protection particulière.
C’est la faute de trop !
Aucune enquête ne saurait masquer les manques que les professionnels de santé ont subis. La démission des directeurs de SPF et de la HAS et la dissolution des CPIAS devant les graves manquements à leurs missions seraient une reconnaissance et un signe fort envoyés à tous les soignants, victimes de ces pénuries tout au long de la crise de la covid19.
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UFML syndicat : le syndicat de l’union française pour une médecine libre