Depuis 48 heures nous assistons à un climat d’angoisse doublé d’interrogations, de colère, de reproches parfois.
Quelques explications s’imposent…La loi a été étudiée et les articles et amendements votés en première lecture, le vote final de la première lecture sera ce mardi après-midi, avec un Parti socialiste majoritaire, cela est sans surprise. Il s’agit de la première lecture, la loi doit ensuite passer au Sénat (certainement en septembre) puis viendra la commission paritaire, puis le vote final à l’Assemblée nationale. Il est probable que celui-ci advienne courant novembre…
Vous le voyez, cela nous laisse du temps pour agir et rien n’est aujourd’hui acté. Agir dans la précipitation serait la pire des choses. Face à une loi qui va instituer une médecine aux ordres et détruire nos valeurs, nous ne pouvons nous permettre de perdre. Il faut donc construire les actions afin que celles-ci portent.
J’entends les reproches, je lis sur différents groupes beaucoup de résistants de la dernière heure qui manient le yaka et le fokon mais n’ont jamais à ce jour véritablement mouillé la chemise, et dont beaucoup n’ont pas participé aux actions et gonflent le torse avec morgue en s’exclamant “ces actions ne servent à rien”, oubliant que les actions de mobilisation souffrent de l’absence de ceux là-mêmes qui les critiquent et qui n’ont jamais travaillé à une quelconque mobilisation.
Je lis même quelques reproches sur l’UFML, alors que l’UFML, depuis 2 ans (donc bien avant la loi), n’a eu de cesse que de prévenir sur ce qui allait se passer.
Toute l’analyse a été faite par l’UFML et toutes les données ainsi livrées ont été reprises par les syndicats : Où étaient alors ceux qui critiquent, cachés derrière des pseudos ?
Je lis et vois des demandes d’action, là tout de suite, en urgence, et je dis, organisons !
Sur le déconventionnement, je vous ai déjà parlé d’une plateforme de déconventionnement, l’idée est de regrouper les cellules juridiques des différents syndicats afin de donner aux médecins toutes les informations juridiques et techniques sur le déconventionnement quels que soient leur statuts. Nous y travaillons et annoncerons cela au plus vite..
Sur la désobéissance : à la lecture du texte (je redépose au bas de ce texte la version expurgée avec commentaires de la dernière version de la loi jusqu’à l’article 46, le reste suivra), il est évident que nous ne pouvons accepter son application et que nous allons devoir résister et ne pas l’accepter, nous vous donnerons les armes pour le faire. Sur l’arrêt d’activité, le départ à l’étranger, nous allons discuter dès demain avec les syndicats FMF SML BLOC, nous vous tenons au courant.
Sur les URPS répondant à la demande semble-t-il, ou allant dans le sens d’un syndicat bien connu, le gouvernement a fixé les élections au 10 10 15, soit avant le vote final de la loi, vous l’avez compris le seul but est de casser la lutte par la campagne électorale.
L’UFML va défendre le report de ces élections auprès des structures syndicales, nous ne devons pas accepter d’être le jouet des politiques ! De plus nous ne devons pas accepter des élections régionales alors même que rien n’est su ni organisé face à la prochaine cartographie régionale. Nous allons regarder toutes les possibilités de report de ces élections.
Sur l’action de mardi, il est bien sûr important d’être présents, d’abord pour montrer que les médecins ne sont pas dupes et vont continuer à se battre pour stopper cette loi liberticide et dégueulasse sur bien des points . Ensuite parce qu’il y aura une conférence de presse où nous annoncerons la forme des actions à venir, conférence de presse qui doit marquer une rupture.
Je termine en vous rappelant que l’UFML c’est vous, c’est nous, c’est d’abord ce que vous en faites.
Que nous sommes tous bénévoles, passionnés, au service de tous, mais que cela ne donne pas à de rares personnes, fort heureusement, le droit de manquer de respect à ceux qui se dévouent pour faire avec succès bouger les lignes.
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