http://www.jim.fr/…/convention_medi…/document_actu_pro.phtml
Nous l’avons fait remarquer et l’avons signalé (affirmé) aux différents syndicats (c’était même un point sur lequel nous n’avons cessé d’insister) : la loi Santé introduit le fait que la ministre définit le cadre des négociations conventionnelles…
En d’autres termes, les syndicats ont perdu leur patrimonialité. En d’autres termes encore, ils ne sont plus que les acteurs d’une pièce écrite par le ministère…. Un acteur n’écrit pas l’histoire, ne change pas l’orientation du scénario, il peut jouer de façon remarquable, obtenir un oscar (légion d’honneur), il ne reste qu’un acteur.
Nous avons de même, à plusieurs reprises, avancé le fait que les négociations conventionnelles seraient territorialisées et adaptées aux besoins régionaux (politiques, économiques et sociaux), sans que jamais les syndicats ne nous relaient, ni se positionnent par rapport à cette modification historique et fondamentale.
Pourtant nous sommes bien là au coeur de la loi de Santé : l’État est responsable de la politique de santé (art 1). La territorialisation (régionalisation) de la convention porte en elle le germe de la division, partenaire habituel de tout pouvoir politique. Les cinq syndicats n’ont jamais su s’adapter, sur le plan national, à une union d’opposition qui seule aurait pu protéger la profession et faire échouer toute velléité de briser la liberté et l’indépendance des médecins. Alors imaginez demain, quand les discussions conventionnelles seront différentes de région en région au sein d’un ONDAM lui national …Chronique d’une défaite annoncée.
Soyons clairs, les syndicats qui, comme MGFrance, osent déclarer que le fait que la loi donne à la ministre le pouvoir de définir le cadre des négociations conventionnelles ne change rien, vous mentent ! Cela change tout précisément du fait de l’article 1 !
Pathétique est le tableau que nous voyons se dessiner, de syndicats qui vont aller ” négocier” 2 euros sous conditions (indicateurs, objectifs, modes de pratiques, engagements etc), qui vont discuter au sein d’un périmètre défini par la ministre et la loi de Santé.
Nous ne devons pas accepter de discuter au sein du périmètre défini par une loi que nous ne reconnaissons pas !
Que la CSMF nous explique comment elle peut prôner la désobéissance et participer aux négociations conventionnelles qui dépendent maintenant de la loi de Santé ? Ce qui nous a amenés à notre sort actuel, c’est cela : regardez, lisez, écoutez nos “leaders ” syndicaux, un égo aveuglant, une incapacité à analyser les conséquences, une continuelle justification de leur existence par la discussion et la ” négociation” fut-elle dans un périmètre restreint à la dimension de l’obéissance…. Ils signeront … N’en doutez pas, ils signeront. Et… Une fois de plus accepteront la manne conventionnelle….Bien sûr il y aura de maigres retombées qu’ils présenteront comme grandes victoires stratégiques et aboutissements de luttes homériques et nocturnes….
Jamais la nécessité d’un autre modèle de défense de la profession n’a été si prégnant.
CONTINUONS !
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