Etaient présents pour l’UFMLS :
Dr Jérôme Marty
Dr Thierry Vermeersch
Dr Natolia Van Wymeersch
Présentation et analyse du diaporama de l’assurance maladie :
– constatation unanime d’une démographie des pédiatres libéraux en berne avec beaucoup de départs à la retraite, peu d’installation des pédiatres nouvellement formés, une pyramide des âges vieillissantes et un âge de départ à la retraite de plus en plus tardif
-le chiffre des pédiatres libéraux avec un exercice exclusif n’a pas été divulgué, il existe actuellement 2676 pédiatres libéraux ou mixtes sur le territoire (soit un rapport 1 pour 6000 enfants bien inférieur à la moyenne européenne qui est de 1 pour 2000) : il faudrait donc tripler le nombre actuel de pédiatres.
Cet effectif est stable depuis 10 ans donc aucune des solutions mises en place par les gouvernements successifs n’a permis de palier à ce problème d’attractivité de la profession
-Nette évolution du nombre de pédiatres exerçant en secteur 2, effectivement le secteur 1 est peu rémunérateur et l’ajout d’une année de Dr Junior à l’internat de pédiatrie permet d’obtenir le secteur 2 en ne réalisant qu’un an d’assistanat ou de clinicat. Le secteur 1 est donc amené à disparaître les années à venir.
-peu de différences d’honoraires, de nombre de patients en file active et de nombres d’actes réalisés entre le secteur 1 et 2 donc un secteur 2 plutôt vertueux dans cette spécialité
- peu de téléconsultations réalisées en pédiatrie, c’est une spécialité avant tout clinique
- Forfaits médecin traitant à la hausse depuis 5 ans pour un effectif stable, en moyenne 2766 euros
Questions et échanges :
- Place du pédiatre libéral dans le parcours de l’enfant ?
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- Dualité médecin traitant de l’enfant vs spécialiste de second recours, de nombreux pédiatres étant surspécialisés mais ayant plus de 50% de leur activité étant de la pédiatrie générale.
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- rôle d’expertise et de suivi indéniable dans la population pédiatrique
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- lien médecine scolaire et PMI difficile actuellement compte tenu des difficultés de recrutement dans ces branches également
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- acteur indéniable dans le cadre des soins non programmés et urgents ( 20 à 50% des consultations réalisées selon la période )
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- lien ville hôpital important en faisant un acteur majeur dans la coordination notamment dans le cadre des pathologies chroniques et des troubles neuro-développementaux
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- intérêt des ESS discuté mais dans l’état actuel de la démographie des pédiatres, sa mise en place paraît très difficile voire impossible
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- Spécificités de l’activité de pédiatrie à prendre en compte ?
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- Spécificités de la consultation pédiatrique qui est un colloque singulier avec le patient mais aussi ses parents, consultations chronophages où le social, l’éducatif, la prévention sont intriqués.
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- Spécificités des consultations obligatoires de l’enfant avec intérêt ou non des certificats, à mon sens le gain de temps est minime si on les supprime car beaucoup de médecins ne les remplissent déjà plus, interêt de remettre d’autres consultations à des âges clés ( 6 ans, 11 ans et 15 ans)
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- enjeux spécifiques à la santé de l’enfant : repérage des TND, des troubles du développement psychomoteur, vaccinations, tenue du carnet de santé etc…
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- place et pertinence de la téléconsultation et de la télé-expertise : peu discuté la pédiatrie étant essentiellement clinique la téléconsultation est peu utilisée ou alors pour des conseils nutritionnels ou de réassurance des parents
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- expertise spécifique en matière de prescription : notamment pour les aérosols et les traitement des TSA/TDAH, non discuté
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- Quels leviers sur les honoraires pour les pédiatres libéraux ?
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- Spécialité la moins bien rémunérée avec la psychiatrie avec peu de différences secteur 1/secteur 2 à niveau du BNC
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- rémunérations forfaitaires anecdotiques avec peu de ROSP ( les mêmes items que les spécialistes en médecine générale), un FMT ridicule.
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- Consultations trop peu rémunérées avec des items pour les besoins spécifiques (TND) utilisables une seule fois dans le parcours du patient alors que le suivi de ces patients demande coordination, temps dédiés à la consultation plus long, temps de synthèse etc…
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Plusieurs syndicats, dont le notre, ont demandé un élargissement des compléments d’honoraires pour tous les pédiatres en supprimant le secteur 1.
Le maintien de cette spécialité ne peut passer que via une revalorisation des actes de consultation, ainsi que des actes techniques réalisés en maternité qui n’ont pas été revus depuis plus de 10 ans.
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- Autres leviers d’attractivité :
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- discussion autour de la maquette du DES qui est en 5 ans pour que le stage en cabinet soit obligatoire en fin de cursus.
- L’assurance maladie cherche à proposer de la délégation de tâches aux autres professions paramédicales dans des pôles enfants où le pédiatre superviserait des puéricultrices, parle de gain de temps médical.
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Personne n’a relevé ce type de proposition à part le syndicat des pédiatres pour la délégation de tâches, la demande principale étant une nette revalorisation à sa juste valeur de la spécialité, à la moyenne européenne.
La réunion a été malheureusement écourtée très rapidement à 11h20 sans laisser le temps aux interlocuteur d’avoir une proposition tarifaire minimum ou au moins l’espoir d’une réelle revalorisation.