COMPTE RENDU UFMLS FOCUS MG 22 NOVEMBRE 2023

Le 15 novembre 2023 a eu lieu la PREMIERE MULTILATERALE rouvrant les nouvelles négociations conventionnelles.

Les négociations s’articuleront autour de 4 axes :
-l’attractivité
-la pertinence des soins
-l’accès aux soins territorial
-la refonte des modes de rémunération

Or, l’enveloppe budgétaire (ONDAM 2024) a été jugée ‘insincère’, ‘sous-estimée’, ‘avec un coût de la revalorisation pas prévu’, ‘à moins de trouver des économies par ailleurs’ par la commission des affaires sociales du Sénat (EGORA le 10/11/2023)

Et si le ton est apaisé, aux dires du ministre, M Rousseau : ‘Les questions d’argent sont totalement légitimes et vont être la partie difficile’ des négociations (EGORA 17/11/23)

Donc l’UFMLS aura pour mission de démontrer que la Médecine Libérale n’est pas un coût mais bien un investissement, que le modèle libéral est le plus efficace et que le paiement à l’acte doit rester la pierre angulaire de notre exercice, pour préserver notre liberté et indépendance et défendre une organisation des soins qui doit faire confiance et non contraindre.
Nous devons retrouver les conditions nécessaires à l’installation des jeunes médecins, à la qualité d’exercice et donc l’ATTRACTIVITE.

1er FOCUS MG du 22 novembre 2023 :

La CNAM dénombre 52169 MG en exercice (hors MEP) installés au 31/12/2022, sachant que le critère est celui d’avoir au moins 1 patient en médecin traitant, ce qui laisse suggérer un chiffre très surévalué.

34% des MG ont plus de 60 ans et le nombre d’actes moyen est de 4951/an.
L’UFMLS rappelle que ce chiffre rend d’autant plus criante l’urgence de redonner de l’attractivité à notre exercice et favoriser l’installation des jeunes médecins.

Selon les chiffres CNAM (source UNASA), le revenu moyen / MG serait de 90.000 euros.
L’UFMLS a, avec les chiffres de la CARMF pour lesquels le BNC moyen s’élèverait à 76500 euros, dénoncé ce revenu qui nous parait surévalué et très en faveur de la CNAM…
Enfin, l’UFMLS a aussi dénoncé la discrimination qui touche les MG, car alors que nous avons gagné le titre de spécialiste en médecine générale, seuls 5% ont accès au secteur 2.

De plus, la CNAM nous a fourni une belle diapositive tendant à prouver que le nombre d’installations est passé de 1224 en 2011 à 2357 en 2022, ce dont elle se félicite.
L’UFMLS a fait la démonstration que cette courbe et le doublement du nombre d’installés était en parfaite corrélation avec l’évolution du Numerus Clausus, de 4000 entre 1990 à 2000 majoré à 8000 dès 2006, démontrant par un simple produit en croix l’inefficacité des mesurettes à l’installation et des nouveaux modes de coordinations.

QUESTIONS & ECHANGES :

1. Définition et missions du médecin traitant :
L’UFMLS fait la démonstration, en raison de la complexité et du nombre de nos missions, que notre exercice, maillon essentiel de notre système de santé, est à l’évidence méconnu des politiques car sinon comment oseraient ils nous rémunérer 26.50 euros/consultation.

Se pose aussi la caractérisation du médecin traitant, défini par le nombre de patients suivis et leurs complexité, nécessitant de tenir compte des patients en ALD et polypathologiques.

2. Valorisation des médecins généralistes traitants :
L’UFMLS défend la primauté du paiement à l’acte, garant de la liberté et de l’indépendance d’exercice, notre volonté d’atteindre la moyenne européenne avec, si la CNAM n’en a pas les moyens, l’ouverture du S2 pour tous obligeant les mutuelles à solvabiliser nos compléments d’honoraires.
Nous rappelons les difficultés financières de médecins, eu égard à la majoration du coût des charges, du matériel, des salaires, de nos abonnements avec un recul face à l’inflation de notre pouvoir d’achat.
Enfin, nous réclamons la fin des ROSP dont les calculs sont inexacts en faisant des outils dévalorisant l’acte et jugeant défavorablement notre qualité d’exercice.
Seul le FPMT pourrait être défendu car il est plus transparent et bien perçu par une majorité de médecins, si une part de forfaitisation des soins devait persister.

3. Amplifier la dynamique d’installation des jeunes médecins.
L’UFMLS rappelle que tout doit être fait pour que les aides à l’installation ne soient plus nécessaires à l’installation des plus jeunes.
En effet, un exercice attractif avec un avenir serein permettrait de nombreuses installations et nous méritons mieux que ces aides ponctuelles et inefficaces.
De plus, on doit restaurer la confiance perdue alors que jamais la médecine libérale n’a été aussi durement attaquée avec les lois RIST, VALLETOUX, les propositions de CET et une majoration dérisoire et insultante de 1.5 euros.

 

4.Maintien des médecins seniors en exercice :
En quelques mots, nous rappelons encore la nécessaire attractivité mais aussi des conditions d’exercice libérées de contraintes administratives et du risque de sanctions comme les procédures de MSO /MSAP qui font fuir et sont autant d’insultes à notre déontologie.
Associée à cela, la poursuite de l’exonération d’une partie des cotisations retraite dont la différence doit être financée par l’Etat et non par les autres médecins actifs.

5. Valorisation des médecins ayant des patientèles importantes :
L’UFMLS rappelle sa volonté de défendre les conditions et la qualité d’exercice.
Nous ne défendons pas une médecine de rendement avec une obligation de quantité de soins qui nuirait à sa qualité.

Pour la délégation UFMLS présente,
Dr Jérôme MARTY, Dr Guillaume DEWEVRE et Dr Mélanie RICA-HENRY

Dr Guillaume DEWEVRE
Sec Gen UFMLS

6 Commentaires
  1. Alain Duhay 1 an Il y a

    La réouverture du secteur 2 pour tous me paraît être la revendication majeure à défendre.
    En effet cela non seulement ne couterait rien à la CPAM mais lui rapporterait la part des cotisations sociales qu’elle n’aurait plus à payer, ainsi que cette imbécilité de ROSP auquel personne ne comprend rien.
    Cordiale confraternité et bon courage

    Dr ALAIN DUHAY (77130)

  2. Jean Pierre BELOT 1 an Il y a

    Entièrement d’accord avec la réouverture d’un secteur 2 pour tous ( éventuellement plafonné) apportant liberté tarifaire peut-être au prix d’une durée de consultation plus longue. L’augmentation des charges qui en résulterait serait à négocier également. Plaider pour un secteur 3 risque à long terme d’être contre-productif ( récupération politico- mediatique avec haro sur les «  nantis « etc…)

  3. Dr Sophie Lemaitre 1 an Il y a

    Concernant la “valorisation des médecins ayant une patiente importante”, je pense qu’il est essentiel d’aborder le fait que cela pénalise (encore) les femmes qui ont en moyenne une plus petite patientèle, creusant (encore) les inégalités de revenu hommes/femmes…. Inacceptable !!!

  4. Breant 1 an Il y a

    Une consultation minimale à 30 euros nous permettrait de respirer. A suivre. Merci de nous défendre. Quand je vous lis, je garde espoir.

  5. Tonne-Zimme 1 an Il y a

    Évidemment c’est gros comme une maison : 30 euros et bouclez la pendant 5 ans!
    NON : le secteur 2 pour tous ; la médecine generale est devenue une médecine de specialite ; donc OUVERTURE du SECTEUR 2 à TOUS
    Sinon nous allons mendier longtemps quelques centimes d’euros…

    Et si les Médecins de 60 ans (40%) cumulaient retraite et…secteur 3 !?!?!?
    Les politiques devraient avoir peur de cela car le système de santé ne plaira pas beaucoup à leurs électeurs…

    UFML : combien de divisions? restons unis et solidaires, nous vaincrons.

  6. Fabien Vannier 1 an Il y a

    L’accès au secteur 2, règlerait une bonne partie des problèmes et redonnerait la possibilité à chacun de s’organiser comme il l’entend ! Ils doivent comprendre qu’à faire la sourde oreille, le secteur 3 explosera tôt ou tard.

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