Paris, le 26/03/2018
l’ UFML-S est à l’écoute des 25 mesures de prévention prioritaires présentées par le gouvernement le 26/3/18 . Elle ne peut qu’être d’accord avec une large politique de prévention indispensable à notre pays qui cible plusieurs types de population:
- Prévention pour les femmes enceintes en terme de malformations et d’alcoolisme ;
- Pour les enfants centrée sur le sujet de l’obésité en augmentation dans la tranche des 0 à 6 ans
- Pour les jeunes exposés aux addictions et aux IST. Nous demandons une vraie politique nationale de prévention du SIDA car l’information est en recul et la contamination en progrès .
- Pour les plus âgés avec bilan santé au moment de la retraite et en EPHAD
- Renforcement de la lutte contre le tabac ,l’hépatite C,le cancer du col de l’utérus et vaccination contre la grippe .
La stratégie de prévention est chiffrée à 400 Millions d’euros dont 15 Millions d’e pour les EPHAD . Cependant qu’en est il en terme de moyens humains , de médecins , de professionnels de santé dans une période où les urgences de l’hôpital sont en ébullition ,la médecine libérale en désertification et les EPHAD en grève ?
On ne peut être contre ces grands principes et ce plan de prévention mais il restera une douce musique sans parole si on ne s’occupe pas d’abord de la seule urgence dont tout dépend : l’effondrement du système sanitaire (la chute en quelques années de notre système de santé au 15ème rang mondial et ce malgré les propos rassurants de la ministre), et la pénurie des mains qui soignent à la fois dans le secteur public et en médecine de ville.
Le gouvernement veut s’engager vers la généralisation de la vaccination antigrippale par les pharmaciens, L’UFML-S s’étonne de l’annonce par le 1er ministre de la mise ne place de cette mesure précède la phase de concertation illustrant ainsi l’immaturité de la démocratie sanitaire française soumise,une fois de plus, au paternalisme d’État.
UFML-S rappelle qu’une officine ferme tous les 2 jours et que lorsqu’il n’y a plus de médecins il est somme toute assez rare qu’il reste une pharmacie au delà de quelques semaines.
La prévention c’est tout…Si les soignants sont là….
- L’urgence est d’abord de prendre soin de notre système sanitaire et de le relancer
- Lancer un grand plan de prévention sans grand plan de relance du système sanitaire aboutira à l’ échec.
A l’heure où la France se prépare à perdre 25% de ses médecins généralistes, où 30% des postes salariés à l’hôpital ne sont pas fournis, conséquence des choix sanitaires effectués depuis 30 ans sans anticipation des besoins ni écoute véritable des acteurs de terrain, il n’est qu’une urgence: relever notre système de santé. Cela ne pourra se faire sans une réforme ambitieuse de la gouvernance sanitaire. L’UFML-S demande la tenue d’ Etat Généraux de la santé et l’arrêt des mesures cosmétiques.
Pour l’UFML-S la position est simple :
« La prévention c’est tout, sans les soignants la prévention n’est rien »
www.ufml-syndicat.org
UFML-Syndicat UFML-S 4 rue Brochant- 75017 Paris
Dr Jérôme Marty : Président Dr Valérie Briole : Secrétaire générale Dr Lamia Slitine : Trésorière
Dr Paule-Annick Ben Kemoun Dr Jacqueline Goltman Vice présidentes
Dr Franck Chaumeil Dr David Schapiro Vice Présidents
Dr Stéphan Meller : Secrétaire général adjoint
Dr Marie Hélène Bouyer Bonfait : Trésorière adjointe
Tags: #LaissezNousSoigner Déserts médicaux Loi de santé Paternalisme d'Etat Prévention
Cher confrère
Faut-il vraiment faire 10 ans de médecine pour soigner les bien portants? Les IPA, néo-offfciers de santé napoléoniens ne sont-ils pas créés pour nous remplacer? seront-ils boostés au ROSP?