À toi, qui m’a demandé ce soir : « à quoi ça sert d’avoir fait médecine si c’est pour refuser de voir quelqu’un de malade ».
À toi, ce patient venu de nulle part, que j’ai entendu discuter bruyamment en salle d’attente pendant 10 minutes, pendant que je vérifiais les bilans sanguins du jour, soulagée que le patient dénutri que j’ai préféré laisser à domicile pour y finir ses jours auprès de son épouse, plutôt qu’entouré d’inconnus, n’ait pas d’infection.