L’Hôpital public est menacé d’un déficit historique de 1.5 Milliards d’euros en 2017 et Frédéric Valletoux, président de la de la Fédération hospitalière de France, une fois de plus, désigne la médecine de ville.
L’UFMLS rappelle que la Fédération hospitalière de France représente l’administration hospitalière et non les soignants des établissements publics ou privés ou ceux de la médecine de ville. La réaction de Mr Valletoux est pathognomonique d’une logique politique qui entend toujours prendre à l’autre pour améliorer son existant, elle est la conséquence directe de l’ONDAM : on a un seul gâteau et que les invités à la table de la gestion sanitaire se battent pour augmenter leur part !
Lorsque Mr Valletoux parle de coût « sous estimé » de la nouvelle convention passée avec les médecins libéraux, il sort de son pré carré pour commenter une actualité dont il n’a vraisemblablement pas d’éléments de compréhension ; “parler pour faire le buzz ne fait pas une politique” Voir dans la dernière convention passée avec les libéraux une source de dépense qui impacterait l’hôpital public, montre les limites du raisonnement administratif face au soin. La crise démographique atteint tout le territoire et frappe le secteur public et la médecine de ville, Mr Valletoux entend t il soutenir encore une politique qui lie tarifs et salaires des soignants à l’état économique du pays, les rendant à la fois responsables et coupables du non respect d’une enveloppe contrainte basée sur des considérations d’abord économiques et construisant la catastrophe sanitaire par l’effondrement démographique engendré par leur non attractivité ?
La problématique de la permanence des soins est étroitement liée à cette non attractivité, plus de pénibilité d’exercice, c’est plus d’épuisement, plus d’épuisement c’est moins de gardes.
Pour mémoire, les rémunérations des différents mandats de Mr Valletoux ne sont pas liées à l’ONDAM et si les médecins libéraux n’ont vu qu’une évolution du tarif de la consultation de 4.5% en 30 ans, quelle a été l’évolution des rémunérations de Mr Valletoux ?
L’UFML S appelle chacun des responsables en charge des orientations du système sanitaire à la raison face au bilan de la gestion comptable du secteur et au courage de renverser les dogmes.
Les tarifs et rémunérations des soignants doivent être retirés de l’ONDAM, et au delà, il est une vraie question sociétale dont la réponse à ce jour n’a été fournie par aucun des décideurs en charge de la politique sanitaire : ça vaut combien un médecin au 21 siècle ?
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