Suite à la décision du gouvernement de baisser la part de remboursement de l’assurance maladie et d’augmenter d’autant la part de remboursement des assurances complémentaires et mutuelles, l’UFMLS alerte les patients :
- Votre cotisation obligatoire à l’assurance maladie ne va pas baisser, mais vous serez moins remboursés.
- Votre cotisation à votre mutuelle ou assurance complémentaire va augmenter sans amélioration de votre contrat et vous ne serez pas mieux remboursés. Si vous faites partie des 2,5 millions de Français sans contrat d’assurance complémentaire ou de mutuelle vous serez très durement impactés.
- Votre assurance complémentaire va faire du lobbying pour des soins moins coûteux en militant pour une médecine low cost. Vous serez demain moins bien soignés.
- Demain, si cette folie continue, à 50 % de remboursement par l’Assurance Maladie vos mutuelles ou assurances complémentaires ouvriront des réseaux de soins fermés et vous proposeront de consulter un médecin affilié chez elles pour être mieux remboursé. Elles définiront le soin que vous allez recevoir.
- Votre assurance complémentaire, au sein du réseau où vous serez rentré, vous imposera des suivis et l’engagement à suivre telle ou telle pratique pour maintenir votre niveau de remboursement…
- Patients et médecins seront les variables d’ajustement du système, la santé sera marchandisée…
- De nombreux médecins pour échapper à cela vont se déconventionner…
Patients, l’UFMLS vous alerte. Il n’y aura pas de retour en arrière. Par la baisse du taux de remboursement de l’assurance maladie, le gouvernement rend ce scénario plus que plausible, probable…
À terme…c’est la marchandisation du soin.
Ne vous laissez pas manipuler.
Sous vos yeux de culpabilisés, de rendus coupables de tout, c’est l’idée même de sécurité sociale qu’ils suppriment : « cotiser selon ses moyens, percevoir selon ses besoins »
Ces mêmes politiques qui jettent aux orties le contrat social reprochent aux médecins de se déconventionner alors qu’ils le font parce qu’ils n’acceptent plus des politiques qui, année après année, détruisent notre système sanitaire.
Il n’y a rien d’anodin à baisser le taux de remboursement de l’assurance maladie, rien d’anodin à désigner qui doit être remboursé ou non, rien d’anodin à poser la main administrative sur celle des médecins, rien d’anodin à interdire le soin pour l’un (suppression ou modification de l’AME), et le limiter pour l’autre.
Cette destruction a commencé depuis longtemps… Quand la santé pour tous n’est plus le pilier de la République, quand elle est livrée au marché pour satisfaire des comptables … c’est la fin.