Le Black Friday approche.
Nous espérons qu’il sera le point de départ de la plus forte contestation jamais exprimée par les médecins.
Si la presse paraît relativement “discrète”, c’est aussi que la couverture médiatique se fait à l’instant T.
N’oublions pas que depuis des années elle relaie principalement infos et campagnes officielles dans une opinion publique ” éduquée ” depuis longtemps à l’indifférence sinon l’hostilité aux soignants.
Peu importe.
L’essentiel est sous nos yeux : une prise de conscience élargie, des coordinations qui se mettent en marche, une dynamique syndicale unitaire, même si le rythme n’est pas le même pour tous.
Les tensions sont vives, les esprits s’échauffent, chacun étant persuadé que le voisin pourrait participer davantage , que lui même donne bien davantage que “les autres “.
Dans toutes les périodes difficiles, afin de mobiliser les énergies nécessaires, il nous faut reprendre les fondamentaux .
Que défendons nous ?
La liberté de choix de soigner et être soigné, notre indépendance professionnelle, notre code de Déontologie bafoué à chaque article de cette Loi, le droit au secret médical des patients.
Contre qui ou quoi nous battons nous ?
Les technocrates qui veulent faire de l’exercice médical une suite d’algorithmes fondés sur objectifs économiques
Les marchands du temple qui vendent :
– le rêve de la Médecine 2.0 toute puissante et son cortège d’innovations
– le soin et la chaine de soins non en fonction des besoins mais en fonction d’une équation coût-rentabilité, en achetant une prestation de soins à bas coût au professionnel dans le plus complet mépris des règles déontologiques pour la revendre au ” client ” sous forme de promesse de soins.
Les sophistes qui jouent de la sémantique et de la rhétorique ( accés aux complémentaires santé quand il s’agit d’une obligation d’affiliation), travestissent les causes en conséquences ( désengagement de l’assurance maladie des domaines optiques et dentaires puis stigmatisation des tarifs évidemment à la charge des patients ), déserts médicaux pour les déserts tout courts.
Dans le NoNego, il y a le refus de céder sur ces points.
D’aucuns diront que ce n’est pas un “programme”.
Et pourtant…
Il ne peut y avoir aucun programme si ces valeurs là ne sont pas admises comme le socle inviolable d’un nouveau système de soins plus performant, plus juste, plus pérenne.
Voilà notre combat, voilà ce que chacun d’entre nous peut expliquer, argumenter, défendre.