Lors d’un débat organisé par le Centre national des professions libérales de santé le jeudi 24 mars à Paris.
Nicolas Revel a déclaré:
« Qu’ il est devenu nécessaire, et urgent, d’ouvrir la rémunération des soins, tant en ville qu’à l’hôpital, dans une vision décloisonnée du système de santé . Je suis convaincu que les régulations les plus efficaces se construisent sur un mode partenarial et reposent sur la maîtrise des volumes, par un juste soin. »
« Le mode de financement actuel entretient le système dans de mauvais penchants, avec une course à l’activité et un cloisonnement des acteurs »,
« la pertinence et la qualité des soins doivent être un levier d’amélioration et d’efficience pour réguler le système »
La présidente de la HAS, la Pr Dominique Le Guludec, a appelé les professionnels de santé à se saisir de « la chance qui leur est offerte de réguler eux-mêmes le système de santé.
- Parce que ces deux interventions ne reposent sur aucun fondement scientifique ou économique,
- Parce que Nicolas Revel est entièrement responsable, comme ses prédécesseurs du blocage des évolutions tarifaires nécessaires à la qualité des actes,
- Parce que la pertinence, la qualité des soins, l’efficience et l’amélioration du système sont portées par la médecine de ville et ses acteurs malgré une politique tarifaire construite pour détruire cette qualité,
- Parce que la Pr Dominique Gudulec Présidente de la HAS accepte de présider une structure qui n’a aucun représentant de la médecine libérale dans son collège directeur,
- Parce que la tarification au parcours de soins placerait les professionnels du soin sous la dépendance des Groupements Hospitaliers de Territoire et sous assujettissement des organismes financeurs,
- Parce que l’Objectif National des dépenses d’Assurance Maladie est décidé chaque année sans la participation des professions de santé, et donc ne représente aucune « offre de chance » pour ces professionnels de santé ,
- Parce que depuis trente ans les professionnels de santé voient s’effondrer l’attractivité de leurs professions du fait d’un ONDAM politique, et non sanitaire,
- Parce que la Rémunération sur Objectif de Santé Publique renforce la main mise de l’Assurance Maladie sur le soin,
- Parce qu’il n’y a aucune confiance possible envers l’Assurance Maladie après des années de gouvernance administrative méprisante et destructrice pour nos professions,
J’appelle les professions du soin à ne permettre aucun renforcement du pouvoir administratif sur leur activité, et à refuser la tarification au parcours de soins.
Dr Jérôme Marty
Tags: assujettissement des médecins Disparaissez nous faisons le reste