Paris, le 18 septembre 2018
L’UFML-Syndicat salue tout d’abord le discours construit du gouvernement qui répond, par coupe, à chaque problème. Cela souligne une prise de conscience de l’urgence à agir.
Pris indépendamment, point par point, cette réforme s’annonce constructive et répond à des demandes anciennes de l’UFML-Syndicat.
Notons par exemple, le fait de ménager une place au praticien à différents niveaux de management, former des directeurs médecins, renforcer le pouvoir des CME.
Néanmoins, si l’on relie et met en perspective les évolutions proposées, nous assistons à une révolution systémique qui transforme le médecin libéral en médecin de ville (exerçant simplement sur un territoire).
Un seul pilote : le patron du GHT !
En effet, il s’agirait de passer d’une médecine libérale de ville et médecine hospitalière, adossées l’une à l’autre, à un décloisonnement des exercices, un souhait de l’UFML-S, via notamment le développement des CPTS. S’ajoute, annoncée par deux fois par Emmanuel Macron, la suppression du paiement à l’acte pour passer à un financement au forfait.
Cette volonté de disparition du paiement à l’acte qui serait source de 30% de dépenses inutiles repose sur une confusion volontairement entretenue entre actes et dépenses, dépenses de santé non pertinentes que l’OCDE estiment à 20% comme nous l’avions démontré ici
Dès lors, l’UFML-Syndicat s’inquiète de la gouvernance aux mains d’un seul chef d’orchestre et de la gestion d’une enveloppe unique incluant le financement des praticiens libéraux, situés en fin de ligne, comme celui de leurs collègues paramédicaux.
A ce stade, des questions surgissent : les médecins généralistes ne sont pas isolés et n’ont pas attendu une coordination officielle pour s’organiser librement avec les acteurs de soin de leur territoire. Quel est la véritable finalité de cette mainmise administrative ?
Quid de la productivité (moindre) de médecins devenus salariés et l’apparition de listes d’attente ?
Quid de la qualité des consultations accélérées grâce à l’aide des assistants médicaux, lorsque dans le même temps, le raccourcissement de ces temps de soin est jugé moins qualitatif à l’hôpital ?
UFML-S va proposer dans les jours à venir 54 propositions issues de sa réflexion et de propositions de soignants de terrain, libéraux et hospitaliers pour une refondation en profondeur de notre modèle qui ne peut se payer le luxe de poursuivre la suradministration du soin qu’amplifie cet énième plan santé.
Dr Jérôme Marty, président UFML-Syndicat
Union Française pour une Médecine Libre – Syndicat, 4 rue Brochant- 75017 Paris
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Contact presse UFML-S : Véronique Molières – 06 82 38 91 32
Dr Jérôme Marty : Président Dr Valérie Briole : Secrétaire générale
Dr Lamia Slitine : Trésorière
Dr Paule-Annick Ben Kemoun Dr Jacqueline Goltman Vice présidentes
Dr Franck Chaumeil Dr David Schapiro Vice Présidents
Dr Stéphan Meller : Secrétaire général adjoint
Tags: #LaissezNousSoigner 30 ans d'erreurs politiques assistant médical CPTS Déserts médicaux forfait à l'épisode de soin GHT Plan santé